Préparer les chèvres à la réforme pour éviter saisies et pénalités
Des mesures de prévention peuvent éviter une saisie totale ou partielle de la carcasse en abattoir pour des motifs sanitaires, source de perte de valorisation. Rappels pour prévenir pénalités et amendes.
Des mesures de prévention peuvent éviter une saisie totale ou partielle de la carcasse en abattoir pour des motifs sanitaires, source de perte de valorisation. Rappels pour prévenir pénalités et amendes.
« La gestion de la réforme des chèvres est une problématique à ne pas négliger en élevage », rappelle Interbev. La réforme d’un animal s’inscrit, en principe, dans le cadre de décisions tactiques ou stratégiques, que ce soit pour un ajustement à court terme de l’effectif du troupeau ou des objectifs à long terme d’amélioration génétique, de performance économique.
« Pour des raisons de bien-être animal, il est indispensable de s’assurer que les chèvres qui sont envoyées à la réforme sont aptes au transport, dans un cadre réglementaire européen très strict et qui sera amené à se renforcer davantage, précise l’interprofession. Les principaux motifs de saisie des chèvres en abattoir sont les arthrites (plus de 30 %) puis les abcès (plus de 15 %). Mettre des moyens d’action sur ces deux points permet à l’éleveur de limiter les risques de perte de valeur des carcasses en évitant des saisies par les vétérinaires en abattoir. » Des fiches à destination des éleveurs ont été élaborées par Idele et Interbev Caprins sur les quatre principales causes de saisie en abattoir et les mesures de prévention des maladies liées. Elles sont disponibles sur le site Interbev.
L’éleveur est responsable de l’aptitude au transport de ses animaux
Les individus répondant à un de ces critères ne doivent pas être transportés : les animaux trop jeunes : les chevreaux dont le cordon n’est pas encore sec et complètement cicatrisé ne sont pas aptes au transport. Les animaux malades, blessés ou en état de faiblesse physiologique, et notamment les animaux incapables de bouger par eux-mêmes sans souffrir, incapables de se déplacer sans assistance, présentant une blessure ouverte grave. Les femelles en fin de gestation ou venant de mettre bas : il s’agit des chèvres ayant mis bas dans la semaine précédant le transport, ou les chèvres prêtes à mettre bas et notamment lorsque la durée de gestation écoulée dépasse 90 % de la durée totale de gestation.
« Il est recommandé dans tous les cas de ne pas envoyer de chèvre gestante à l’abattoir. En cas de stade avancé de gestation chez la chèvre, l’éleveur s’expose à une amende ».