Pas d’éclaircie en vue pour le chevreau naissant
Après deux années de crise, le prix du petit chevreau reste en deçà des espérances. Si la collecte semble assurée, la recherche de valeur reste d’actualité.
La campagne 2022-2023 débute juste et l’incertitude sur l’enlèvement des chevreaux naissants est dans tous les esprits. Les cours de la poudre de lait ne sont pas pour rassurer, faisant beaucoup d’interrogations sur l’équilibre financier des ateliers d’engraissement.
Au moment où nous mettons sous presse, le 26 août, il semble qu’engraisseurs et abatteurs ont trouvé un accord de prix pour la saison d’automne, assurant la collecte des chevreaux. « Il n’y a pas de raison au vu des informations actuelles que les chevreaux ne soient pas collectés au cours des prochains mois », rassure Franck Moreau, président de la section caprine d’Interbev. En revanche, le prix du chevreau naissant ne devrait pas connaître d’embellie. « Et même si la poudre de lait baisse, il faut que les abatteurs tiennent les prix auprès de leurs clients pour que la valeur revienne aux naisseurs », rappelle-t-il.
Chevreaux de printemps
Les travaux se poursuivent sur l’équilibre financier entre les acteurs de la filière, avec notamment une réflexion l’utilisation de la contractualisation entre les maillons engraisseurs-abatteurs et naisseurs-engraisseurs.
Les objectifs du plan de filière restent bien présents avec le développement de l’engraissement à la ferme, qui se heurte encore à la difficulté de la disponibilité des abattoirs de proximité. « Si on veut commercialiser plus de chevreaux en circuits courts, nous devons préserver les abattoirs prestataires qui abattent les chevreaux », souligne encore une fois Franck Moreau. Les solutions d’abattage mobile collectif sont également des pistes localement.
La communication va également être revue, avec un événement Goatober qui ne sera plus porté au niveau national par Interbev. L’objectif est de construire un temps fort autour du chevreau au printemps, sur une période élargie autour de Pâques.