Prédateur
L'Etat évalue ses actions sur le loup
Les ministères de l'Écologie et de l'Agriculture ont évalué ses actions spécifiques à la présence du loup entre 2004 et 2008. Les 120 à 150 loups présents actuellement en France pourraient s'étendre sur d'autres massifs mais aussi en plaine. Retrouvez le rapport complet en pièce jointe.
Les ministères de l'Écologie et de l'Agriculture ont évalué les agissements de l'Etat entre 2004 et 2008 dans le cadre du plan d'action sur le loup afin de préparer le prochain plan 2008-2012. Si l'Etat maintient sa position sur l'intérêt de la sauvegarde du loup dans les massifs montagnards colonisés actuellement (Alpes du Nord et du Sud) et en colonisation prévisionnelle (Jura,Vosges et Pyrénées), il est plus circonspect sur l'intérêt de le protéger dans les zones du Centre et de l'Ouest de la France où l'élevage intensif prédomine. Le loup reste perçu par les éleveurs comme un « handicap » qu'il convient de compenser comme tel par des mesures d'indemnisation simplifiées.
Le rapport des deux ministères appelle à poursuivre et améliorer les mesures de prévention et notamment l'usage des chiens Patous qui aurait fait baisser le nombre de victimes par attaques. Il appelle aussi à développer les diagnostics pastoraux, à poursuivre le suivi scientifique et à renforcer les coopérations transfrontalières avec l'Italie et la Suisse mais aussi prochainement avec l'Espagne. Enfin, le rapport préconise une meilleure protection des petites unités d'élevage laitier caprin et ovin qui sont à forte valeur ajoutée et qui subissent des attaques totalement destructurantes. Les 120 à 150 loups présents en France, population jugée de petite taille mais stabilisée, ont coûté en 2007 plus de 4,5 millions d'euros aux contribuables en gardiennages, chiens de protection, clôtures et indemnisations.