Les saules épurent les eaux usées et nourrissent les chèvres
Une expérimentation israélienne publiée dans Small ruminant research a montré la possibilité d’élever des chèvres laitières avec des branches de saules irrigués par les eaux issues de stations d’épuration. En Israël, où plus de 90 % des eaux usées urbaines sont recyclées et utilisées pour l’irrigation, des essais ont été menés dans une zone où il ne tombe que 570 mm d’eau par an. Le saule (Salix acmophylla), présent naturellement dans la région, semble intéressant car il est tolérant à l’excès de métaux lourds dans le sol en les concentrant dans ses racines. Le saule aurait également un effet sur la réduction des nématodes dans le tractus digestif. Les feuilles et tiges de saules se sont avérées riches en protéine (près de 14 %) sans que les analyses ne montrent une concentration excessive en métaux. Distribué pendant dix jours à des chèvres laitières, le fourrage de saule a permis de maintenir le taux de cellules somatiques dans le lait à 1,3 million par ml alors qu’il a plus que doublé dans le groupe témoin. « Des composés spécifiques contenus dans le fourrage de saule peuvent être utiles au maintien et à l’amélioration de la santé et du bien-être des chèvres laitières », note l’étude qui rappelle que l’acide acétylsalicylique (aspirine) est un médicament anti-inflammatoire issu initialement de cet arbre.