Du bovin au caprin pour une meilleure ergonomie
Après un début en élevage de bovins allaitants dans la Creuse, Maryse Rouffet a décidé de s’orienter vers l’élevage caprin par passion et pour des raisons pratiques.
Après un début en élevage de bovins allaitants dans la Creuse, Maryse Rouffet a décidé de s’orienter vers l’élevage caprin par passion et pour des raisons pratiques.
« Il est plus facile pour une femme seule de travailler avec des petits ruminants », estime Maryse. En 2001, sept ans après la reprise de l’élevage de bovins allaitant de ses parents à Saint-Julien-La-Genête dans la Creuse, elle décide donc de conserver son troupeau de charolaises et de se diversifier en créant l’atelier caprin sur l’exploitation. Elle acquiert, cette année-là, 70 chèvres alpines et construit le tunnel isolé, comprenant la salle de traite et une chèvrerie de 35 mètres de long par 9,5 m de large.
Plus à l’aise avec la manipulation des chèvres
Son conjoint l’aide sur l’exploitation mais il a d’autres activités professionnelles. Elle peut compter sur lui les soirs et les week-ends pour s’occuper des 36 hectares qui servent pour le pâturage des bovins et la production de fourrages. Elle s’occupe donc presque seule des animaux. L’éleveuse a « un attachement tout particulier pour ses chèvres » avec lesquelles elle se sent plus à l’aise « pour une femme, c’est plus facile pour les mises bas avec une chèvre qu’avec une grosse charolaise. Avec les vaches, quand il y a un vêlage compliqué, on se trouve confronté à une autre échelle ». Pour les soins courants l’éleveuse fait le même constat « pour tous les traitements, soins des plaies, des petits bobos quand on est toute seule c’est presque facile avec une chèvre, avec les bovins on peut avoir besoin d’être deux ».
Mises bas étalées pour un travail et un salaire régulier
Pour étaler sa charge de travail et les rentrées d’argent l’éleveuse a décidé de désaisonnaliser les mises bas d’une partie de son troupeau. Avec la vente à la laiterie de sa production et l’activité de bovins allaitants, elle arrive ainsi à se dégager un smic. L’achat de terrain et quelques hectares en fermage ont permis à l’exploitation une relative autonomie en fourrages. Leur fille unique, en master de biologie, ne se destine pas à reprendre l’élevage et ses parents ne l’y ont pas poussée. À la retraite Maryse ne sait donc pas encore ce qu’il adviendra de l’exploitation mais elle reste "optimiste pour l’avenir".