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Des parents connus pour nos chevrettes

Seules 40 % des chevrettes ont leurs deux parents connus. Pourtant, connaître père et mère améliore grandement l’efficacité de la sélection génétique.

Depuis le lancement officiel de Gènes avenir en 2016, la nouvelle offre de services pour la reproduction et la sélection génétique se met progressivement en place. Parmi les nouveautés issues de cette réflexion collective, l’amélioration de la filiation dans les élevages est capitale pour améliorer les performances laitières.

Aujourd’hui seules 40 % des chèvres suivies par le réseau conseil élevage ont une filiation connue (père et mère). Pourtant, connaître la filiation des chèvres permet d’augmenter le progrès génétique et ainsi mieux répondre aux besoins de la filière. C’est aussi pour l’élevage, le meilleur moyen pour éviter la consanguinité directe et éviter d’élever des animaux génétiquement moins intéressants en choisissant mieux les reproducteurs. Pour la filière, c’est disposer d’un panel plus large de chevrettes connues pour la constitution des nouveaux troupeaux tout en garantissant un niveau génétique de qualité. Enfin, la filiation permet de bénéficier d’index sur des caractères à plus faible héritabilité (Index morphologique caprin, cellules somatiques…). « En passant de 40 % à 60 % de filiation sur les 360 000 chèvres suivies en contrôle laitier officiel, on pourrait gagner 84 000 litres de lait dès la première et 500 000 litres au bout de trois », calcule Pierre Martin de Capgenes.

Se servir des boucles pour éviter les erreurs

Pourtant, des actions simples peuvent être mises en place pour connaître les parents des chevrettes. Avec l’insémination animale, le père est identifié. En monte naturelle, le père peut aussi être connu en utilisant un seul bouc et en le changeant toutes les toutes les semaines dans chaque lot. Au moment de la mise bas, il faut assurer la filiation maternelle en veillant à une identification rapide des chevrettes. Pour cela, on peut valoriser l’identification électronique en lisant la puce de la chèvre, saisissant l’identifiant du chevreau sur le boîtier et en identifiant le jeune avec un tip-tag ou directement avec un identifiant définitif.

Pour faciliter le chantier, on peut utiliser un dispositif du type « chariot » avec des cases pour mettre les chevreaux avec une ardoise sur laquelle le numéro de la mère est noté. Il faut ensuite transférer rapidement ces informations sur son logiciel de gestion de troupeau. Il n’y a alors plus besoin d’y revenir et la date de mise bas est envoyée au système d’information du Contrôle Laitier. Cela évite de redonner les dates de mises bas lors du contrôle suivant. Poser un second identifiant à la naissance évite les erreurs de filiation si l’on perd le premier. En cas de doute, il est possible de réaliser des contrôles sanguins de filiation sur les chevrettes que l’on souhaite conserver.

Pour aider les éleveurs à améliorer leur filiation, France conseil élevage, France Génétique élevage et Capgenes ont édité une plaquette de quatre pages détaillant ces enjeux et bonnes pratiques. Les 1 800 éleveurs inscrits en contrôle de performance ont reçu cette plaquette en août dernier. Les techniciens caprins des entreprises de mise en place, des contrôles laitiers et de Capgènes sont également présents pour accompagner les éleveurs dans cette démarche. N’hésitez pas à les contacter pour en savoir plus.

Plaquette à télécharger sur www.capgenes.com/filiation

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