Aller au contenu principal

[Chevreaux] – Soutien du gouvernement au plan de structuration de la filière

Alors que la mission d’appui à la filière viande de chevreau du CGAAER vient de rendre son rapport, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, a annoncé le 5 octobre à l’occasion du Sommet de l’Elevage 2021, le soutien du gouvernement au plan interprofessionnel de structuration de la filière chevreau.

Chevreaux : le gouvernement soutient le plan de filière
© D. Hardy

« Dans le cadre du Plan de relance gouvernemental, Interbev caprins a déposé en juin 2021 auprès de FranceAgriMer un programme de projets structurants collectif ayant pour objectif de générer de la valeur pour l’amont et l’aval de la filière viande de chevreau », annonce Interbev dans un communiqué du 6 octobre 2021. « Interbev caprins se félicite du soutien du gouvernement apporté au plan de structuration de la filière chevreau », y compris sur le plan financier. Le montant du soutien n'est pas encore connu.  

Ce programme s’articule autour de 4 actions clés :

  • Le déploiement d’une charte de bonnes pratiques en élevage, transport, engraissement et à l’abattage ;
  • L’incitation à l’engraissement à la ferme ;
  • Le développement du nombre de prestataires d’abattage-découpe pour les chevreaux ;
  • L’identification des attentes et des freins concernant le développement du marché de la viande de chevreau auprès des consommateurs et des acheteurs professionnels

Lire aussi : Promouvoir la viande de chevreau auprès du grand public

"Depuis 2020, en raison de la crise sanitaire, la filière caprine a dû faire face à la fermeture des frontières alors que les deux-tiers de la production de chevreaux sont habituellement exportés chaque année. Cette situation n’a cependant pas freiné le dynamisme et la volonté de transformation de la filière caprine", expose l'interprofession. Sur le premier semestre 2021, les exportations ont augmenté de 35 % par rapport à 2020, mais restent inférieures de 6 % à leur niveau de 2019 selon les derniers chiffres de l'Institut de l'élevage.

Quelques jours plus tôt, le CGAAER* a rendu le rapport de sa mission d’appui à la filière viande de chevreau. Après avoir dressé un état des lieux, la conclusion est qu’ « il n’existe pas de solutions miracles. La réglementation est exigeante et doit être respectée à tous les maillons : identification, transport, abattage, découpe et transformation. La filière chevreaux légers doit être confortée mais doit évoluer et rechercher de la valeur répercutée sur l’ensemble des acteurs. La filière chevreaux lourds doit être soutenue pour se développer à nouveau. Enfin, il faut continuer à diminuer le nb de chevreaux, en particulier avec les lactations longues », avancent ses auteurs.

Lire aussi : Incompréhensions sur les chevreaux

Plusieurs recommandations sont formulées, notamment :

  • Demander une cartographie précise des capacités des abattoirs prestataires de service pour l’abattage et la découpe des chevreaux lourds ;
  • Explorer les potentialités de développement des marchés en France te à l’étranger ;
  • Modifier le fonctionnement de l’interprofession en mettant en place des indicateurs de coût de production, une présidence tournante et un comité de liaison entre les deux interprofessions, lait et viande ;
  • Finaliser l’accord interprofessionnel sur la mise en place d’une charte de bonnes pratiques de production du chevreau chez les naisseurs en échange d’une contractualisation portant sur la garantie de collecte et une référence aux indicateurs de coût de production du chevreau de huit jours pour le prix payé par els engraisseurs ;
  • Favoriser la filière chevreaux lourds en étudiant le mise en place d’un soutien public à titre transitoire.

 

Enfin, il semblerait que la seconde partie de l’aide aux abatteurs mise en place lors de la crise sanitaire soit disponible.

Les prochaines cotations seront scrutées attentivement.

* Conseil Général de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Espaces Ruraux

Les plus lus

<em class="placeholder">Benoit et Remy Simiand au milieu des chevreaux
</em>
« Nous engraissons 20 000 à 25 000 chevreaux chaque année »
Dans la Drôme, Rémy et Benoît Simiand engraissent les chevreaux d’une centaine d’éleveurs. Les chevreaux partent à l’abattoir…
<em class="placeholder">Illustration IA sur les chèvres et les revenus</em>
Ces éleveurs de chèvres ont des projets pour améliorer leur revenu
Les éleveurs de chèvres cherchent à développer leur revenu en se perfectionnant ou en développant de nouvelles activités. Trois…
Une personne distribue du foin aux chèvres
En Centre-Val de Loire, une formation de deux mois pour devenir salarié en élevage laitier
La chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire propose une formation intensive de deux mois pour devenir salarié en élevage laitier,…
<em class="placeholder">Des chèvres utilisent des brosses pour leur bien-être.</em>
Que faire pour que vos chèvres aillent bien ?
Lors de rencontres dans le Rhône et l'Ardèche, cinq pistes d’action ont été proposées aux éleveurs caprins pour assurer la…
<em class="placeholder">seau contenant le petit matériel d&#039;élevage</em>
Astuce : « Un seau fourre-tout pour les mises bas des chèvres »
Lorine Manceau, éleveuse de 700 chèvres dans un Gaec des Deux-Sèvres, se déplace toujours avec un seau pour avoir tout le…
Chèvre avec gros genoux (Caev)
Mieux connaître le Caev pour assainir les troupeaux de chèvres
Le virus du Caev crée d’insidieux dégâts dans les troupeaux caprins, et environ 80 % des troupeaux français en seraient…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre