Observatoire des prix et des marges
Bûchettes de chèvre moins chères en 2020 et lait mieux valorisé
Avec une hausse de 3,5 % du prix du lait de chèvre et un prix moyen de la buchette en baisse de quatre centimes en 2020, ce sont les industriels et la distribution qui ont vu leurs marges brutes se réduire explique l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM). Dans son très attendu rapport annuel au parlement rendu le 15 juin, il analyse finement la répartition des marges. Détails.
Avec une hausse de 3,5 % du prix du lait de chèvre et un prix moyen de la buchette en baisse de quatre centimes en 2020, ce sont les industriels et la distribution qui ont vu leurs marges brutes se réduire explique l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM). Dans son très attendu rapport annuel au parlement rendu le 15 juin, il analyse finement la répartition des marges. Détails.
Les buchettes de chèvre vendues moins cher en 2020 ont paradoxalement permis une meilleure rémunération du prix du lait de chèvre.
« Alors que le consommateur a profité d’un prix moyen au détail en grandes et moyennes surfaces en baisse de quatre centimes par rapport à 2019, on observe que les maillons industrie et distribution ont absorbé la hausse globale du coût de la matière première : l’indicateur de marge brute de l’industrie entre 2019 et 2020 a perdu neuf centimes par kilo de bûchette entre ces deux années. La marge brute du maillon distribution a diminué de 13 centimes », détaille Philippe Chalmain, président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaire.
Cette baisse du prix moyen des achats au détail en supermarchés s’explique, entre autres, par la « diminution des achats de produits de marques nationales (plus chers) au profit de ceux de marques de distributeurs », précise l’Observatoire.
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« D’autre part, le prix réel du lait de chèvre en France a augmenté en 2020. En moyenne pondérée par les volumes, la hausse est évaluée à 3,2 %, précise l’Observatoire. Cette augmentation découle en grande partie de la hausse du prix de base (+ 3,5 % par rapport à 2019 d’après les enquêtes de l’Idele) et a contribué à l’augmentation du coût de la matière première nationale. »
En 2020, en lait de chèvre, les augmentations de charges moins importantes que celles des produits entrainent une amélioration des résultats bien que la rémunération permise n’augmente pas significativement suivant les systèmes. En 2019, la rémunération permise s’élevait à hauteur de 1,7 SMIC dans le système « Laitiers spécialises Ouest et Sud-Ouest », et 1,1 SMIC dans le système « Laitiers Sud-Est ».
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Enfin, dans cette décomposition du prix des buchettes, le coût de la matière première lait importée est également en baisse, en lien avec la réduction des importations de lait d’Espagne et des Pays-Bas en 2020.
Repères :
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62 649 t de fromages de chèvre, tous circuits confondus, achetés en 2020 (+9,6 % vs 2019)* ;
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60 % des volumes achetés sont des bûchettes affinées ;
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41 % des achats des ménages en fromages de chèvres sont effectués dans les hypermarchés,
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23 % dans les supermarchés
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13 % dans les enseignes à dominante marques propres.
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11 % des volumes des achats sont réalisés dans des circuits de commercialisation spécialisés (marchés, fromagers détaillants...), soit une part importante en regard des autres fromages.
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*Source : panel Kantar