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Transmission d'exploitation
Une transmission tout en douceur

En Corrèze, Alice Terrier va s’associer avec Pierre Beysserie, bien avant le départ en retraite de celui-ci. La transmission se fera ainsi en douceur.

Alice Terrier (au centre) va s’installer très prochainement
en Gaec avec Pierre Beysserie et son épouse Sophie.
Alice Terrier (au centre) va s’installer très prochainement
en Gaec avec Pierre Beysserie et son épouse Sophie.
© E. Durand

Alice Terrier, issue d’un milieu non agricole, va s’installer très prochainement en Gaec, à Naves en Corrèze. « Au départ, je voulais travailler avec les chevaux, mais gagner sa vie dans ce domaine reste très difficile. Lors de mon stage de BTS, je devais passer 15 jours dans une exploitation agricole pour analyser sa comptabilité. C’est comme ça que tout a commencé », explique t-elle. Pierre Beysserie, et Sophie son épouse, éleveurs de veaux de lait en Corrèze avec 80 vêlages par an, lui ont proposé de s’installer avec eux.

Pas de corde au cou

«A 20 ans, je ne m’y attendais pas. C’est une grosse responsabilité et un engagement à long terme », continue-elle. « Beaucoup d’éleveurs pensent à transmettre leur exploitation l’année où ils arrêtent et cela ne fonctionne pas », reprend Pierre. Avec Alice, c’est comme si j’anticipais la transmission très en amont. J’ai 44 ans et ne vais donc pas partir à la retraite tout de suite. Par contre, je la préviens dès maintenant que dans dix ans ce sera à elle de chercher quelqu’un pour me remplacer. » 

Entre temps, Alice aura développé l’exploitation et surtout ne se sera pas mise pas « la corde au cou » comme certains jeunes qui s’installent du jour au lendemain. Elle reconnaît cependant que « se projeter dans les dix ans qui viennent n’est pas un exercice facile ». Le partage des parts sociales serait de 50/50, ce qui fait déjà un montant de 100000 euros à trouver. Pour diminuer encore la part du capital à racheter, l’idée serait de laisser le matériel à la SARL déjà existante. Un atelier maraîchage et vente à la ferme ainsi qu’une vingtaine de vaches limousines en plus, permettront aux associés de dégager un revenu supérieur.« De toute façon, une exploitation si on ne la développe pas, elle meurt et si on la développe, elle n’est pas reprenable, déclare Pierre. Au moins ici, je sais que même après avoir arrêté, l’exploitation sera encore là. »

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