Une moyenne de vingt heures de travail par vache
La chambre d'agriculture de l'Aisne a réalisé une analyse des temps de travail dans des exploitations naisseurs, naisseurs-engraisseurs et engraisseurs. Tour d'horizon sur les résultats.

La chambre d'agriculture de l'Aisne et JBA (section de la coopérative Cialyn) ont analysé le temps de travail annuel chez des éleveurs de l'Aisne. En moyenne, le temps de travail annuel par vache, avec de la main-d'oeuvre salariale, est de 20 heures pour un nombre moyen de 95 vaches. « Nous avons défini trois catégories : le travail d'astreinte hivernale (alimentation, paillage, soins individuels, vêlage...), le travail d'astreinte estivale (complémentation, sevrage, chargement de l'eau...) et le travail de saison (production fourragère, clôture, épandage, soins collectifs...). Que ce soit en système naisseur ou naisseur-engraisseur, le travail d'astreinte hivernale est majoritaire, 50 % du temps, suivi par le travail de saison et loin derrière le travail d'astreinte estivale. De cette étude, il ressort que les plus gros troupeaux demandent un temps de travail par vache le moins important et qu'il n'existe aucun lien entre les résultats techniques et le temps passé dans l'élevage », note Christian Guibier, conseiller équipe élevage à la chambre d'agriculture de l'Aisne.
4,3 heures de travail pour les taurillons
Le groupe Engraisseurs Somme et Aisne a également calculé le temps de travail nécessaire pour produire un taurillon en ration humide. Le temps moyen pour les 26 élevages, soit 4 700 taurillons, est de 4,3 heures. Cependant, on constate une variabilité par tâche. Ainsi, l'alimentation représente le poste demandant le plus de temps avec 2,1 heures, suivi du paillage avec 1,1 heure, des soins et de la surveillance (28 minutes), du curage avec (16 minutes), de la vaccination, de la pesée et de la tonte (8 minutes), du déchargement/chargement (7 minutes), ainsi que de l'administratif (6 minutes). L'efficacité est d'autre part liée à la taille.
Le travail est en lien avec le bâtiment. « Bien concevoir et différencier bâtiment et circuit représente également un enjeu important. Selon un travail réalisé à la ferme de Jalogny, un éleveur en système naisseur-engraisseur (100 vêlages automne/début hiver, alimentation ensilage, foin et concentrés) doit compter 4,15 heures de temps pris en déplacements par semaine, ce qui représente 8313 EUR/an de frais de fonctionnement. Il existe donc un intérêt en temps et coût de bien concevoir ses circuits », note Etienne Falentin, conseiller élevage à la chambre d'agriculture de l'Aisne.
(Chiffres 2013 : groupe JBA et CA Aisne).
Voir aussi article "Faciliter la distribution des rations".