Astuce d'éleveur : « J'ai fabriqué une canne pour vaporiser les sprays sur les pieds des bovins à distance »
Nicolas Vaudron, éleveur à la Chapelle-Gauthier dans l’Eure, est lauréat du concours Trucs et astuces 2021, organisé par le réseau organisation du travail des chambres d’agriculture de Normandie. Son invention : une "canne à pschitt" pour gagner en temps, confort et sécurité.
Nicolas Vaudron, éleveur à la Chapelle-Gauthier dans l’Eure, est lauréat du concours Trucs et astuces 2021, organisé par le réseau organisation du travail des chambres d’agriculture de Normandie. Son invention : une "canne à pschitt" pour gagner en temps, confort et sécurité.
Salarié sur l’exploitation familiale en polyculture-élevage, Nicolas Vaudron a élaboré une "canne à pschitt" pour traiter les pieds de ses vaches laitières, prises au cornadis, en toute sécurité. « Nous avions des problèmes de dermatite digitale dans l’élevage. Il y avait de bons retours sur un traitement en spray mais difficile pour moi de l’appliquer au moment de la traite effectuée par un robot. J’ai donc réfléchi à un moyen d’administrer le produit à distance, au sol pour éviter les risques de coups », explique l’éleveur.
Le principe consiste à utiliser une béquille réglée à 1,5 mètre de distance. « Cela permet d’intervenir dans de bonnes conditions avec une prise en main efficace. J’avais élaboré au départ un prototype en métal mais trop lourd pour être porté à bout de bras. Or, plus l’emploi est simple, plus on va s’en servir. Et dans le cas de la dermatite, plus on intervient tôt, plus il est aisé de contenir la maladie », souligne Nicolas Vaudron.
Sur le pied de la béquille, l’éleveur a récupéré des morceaux de métal qu’il a tordus et soudés pour constituer un support pour insérer la bombe. « Toutes les tailles de bombe sont possibles. » Sur le support contenant l’embout de la bombe, un boulon avec un ressort et une rondelle en bout ont été ajoutés pour faire pression et ainsi libérer le produit.
Le ressort est relié à un câble de frein de vélo, lui-même relié à une poignée de frein. C’est en tirant sur la poignée que l’éleveur libère le produit. « Le geste peut parfois ne pas être complétement précis si la bête bouge. »
Au niveau du boulon que l’éleveur resserre pour bien maintenir la bombe, une rondelle a été fixée. « La première fois, je n’avais rien mis et j’ai percé la bombe », remarque Nicolas Vaudron.
Côté éco
Fournitures
Une béquille en aluminium, un câble de frein de vélo, une poignée de frein de vélo, un morceau de métal et deux à trois boulons
Coût
De la récupération (moins de 100 €)
Temps
1 h