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Un outil pour gérer la trésorerie fourragère

Les chambres d’agriculture des Pays de la Loire ont développé un outil pour les conseillers qui permet de connaître à chaque instant la cohérence entre le niveau des stocks fourragers et les besoins du troupeau.

L'outil permet de connaître à tout moment la cohérence entre le niveau des stocks fourragers et les besoins du troupeau.
L'outil permet de connaître à tout moment la cohérence entre le niveau des stocks fourragers et les besoins du troupeau.
© E. Bignon

L’objectif de cet outil est de pouvoir modéliser les besoins fourragers de l’élevage non pas à quelques mo- ments clés de l’année comme il est d’usage, à l’automne et au printemps, mais de façon dynamique. « À tout moment, il donne le niveau précis des besoins en stocks d’herbe et/ou de maïs nécessaires, et permet de les comparer aux stocks fourragers de l’exploitation. Cela revient à raisonner la situation fourragère de la même manière que l’on gère la trésorerie sonnante et trébuchante », explique Romain Guibert de la chambre d’agriculture de Mayenne. Cet outil amène ainsi à prévoir l’équilibre du système fourrager par anticipation et de privilégier l’autonomie, plutôt qu’un ajustement au coup par coup qui se traduit souvent par un surcoût alimentaire. Il permet de se projeter et de réagir. Il a été élaboré dans le cadre du projet Perel (pérenniser l’élevage par l’autonomie fourragère) par les chambres d’agriculture des Pays de la Loire. C’est aussi dans le contexte d’aléas climatiques qu’il trouve tout son intérêt, en amenant l’éleveur à se fixer un pourcentage de sécurité sur la constitution de ses stocks fourragers.

Définir l’assolement de l’année suivante


L’outil se présente sous la forme d’un tableur excel destiné aux conseillers, qui sera amené à évoluer et à s’enrichir. La première étape est une approche précise du fonctionnement du troupeau à partir de références : en fonction de la race, de la conduite (herbagère ou semi-intensive), du gabarit des animaux, de la répartition des vêlages dans l’année, de l’âge au premier vêlage, l’outil calcule les besoins journaliers en fourrages. Pour les prairies, on peut saisir les niveaux de productivité pour les différents types de parcelles exploitées (2 à 12 tMS/ha). La deuxième étape est l’affichage automatique de courbes de flux des besoins d’herbe et de maïs, et le positionnement des stocks effectivement présents à dates données. Elles peuvent être manuellement réajustées à chaque instant si les consommations sont plus ou moins importantes que prévu, si l’effectif d’animaux varie pour une raison ou une autre… « Cet outil est intéressant à utiliser au moment d’une installation par exemple, de la prise en main de nouvelles surfaces ou de changement du parcellaire », explique Romain Guibert.
Le niveau de risque choisi est à déterminer de façon individuelle, sachant que les accidents climatiques ont pu conduire ces dernières années à des pertes de 30 % sur le maïs et sur les prairies. L’outil permet en particulier de définir l’assolement de l’année suivante : combien d’hectares de maïs semer ? Quelle surface pour les cultures de vente ? Ou de définir, si par exemple des stocks sont présents, combien de broutards à engraisser est-il possible d’acheter et à partir de quelle date… Cet outil permet de travailler sur tous les types de ruminants.

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