Pâturage : les diarrhées reviennent avec le printemps
Youpi ! C’est le printemps. L’herbe est abondante et pousse dru, les vaches sont impatientes de gagner la pâture. Mais il faut craindre des perturbations digestives et métaboliques car cette herbe jeune est riche en eau, en potassium, pauvre en sodium, en magnésium, en fibres efficaces et elle transite à vive allure dans le rumen et l’intestin où elle finirait bien par fermenter.
Youpi ! C’est le printemps. L’herbe est abondante et pousse dru, les vaches sont impatientes de gagner la pâture. Mais il faut craindre des perturbations digestives et métaboliques car cette herbe jeune est riche en eau, en potassium, pauvre en sodium, en magnésium, en fibres efficaces et elle transite à vive allure dans le rumen et l’intestin où elle finirait bien par fermenter.
Et pourquoi saliver quand il y a tellement d’eau dans cette herbe ? Les vaches les plus exposées à ces perturbations se recrutent donc parmi les plus gourmandes et celles qui salivent le moins.
Ça fermente !
C’est une situation propice aux coliques mais vous en êtes rarement le témoin à cette période de gros travaux. Elles font dégringoler en quelques heures la production d’une bonne laitière, même lorsqu’elles finissent par s’estomper et elles se compliquent parfois de torsion d’organes (cæcum ou caillette) ou d’occlusion intestinale. Il n’est pas rare que l’épisode de colique se termine par l’apparition soudaine d’une diarrhée aqueuse qui peut, en raison de perturbations métaboliques minérales, mettre une vache par terre sans perte de vigilance. Lorsque l’herbe est riche en substances moussantes que la salive peu abondante ne permet pas de disperser, il arrive aussi que des vaches météorisent quelques heures seulement après le lâcher. Si vous voyez ne serait-ce qu’une vache simplement ballonnée, vous feriez bien de rentrer illico le troupeau pour lui distribuer du foin et du sel, quitte à le ressortir quelques heures plus tard sous étroite surveillance.
Nerveuses ?
Après quelques jours d’un mauvais temps qui stresse les vaches sans complément fourrager, le magnésium sanguin accuse le coup particulièrement chez celles qui ont vêlé depuis peu. La production fléchit, elles deviennent nerveuses et en perdent parfois l’équilibre. Ce sont des signes avant-coureurs de tétanie. Coliques, diarrhée brutale, ballonnement, faiblesse musculaire, raideur… voilà un cocktail de signes auxquels il faut être attentif au printemps !