Reproduction des élevages bovins
Tout manque de rigueur dans la synchronisation des chaleurs sera sanctionné
Reproduction des élevages bovins
La synchronisation des chaleurs présente beaucoup d´avantages dans la gestion de la reproduction d´un élevage, à condition toutefois de respecter rigoureusement le protocole mis en place.
En permettant d´induire en chaleurs simultanément plusieurs femelles à une date préalablement choisie, la synchronisation des chaleurs présente d´indéniables avantages dans la gestion de la reproduction d´un élevage bovin. « Sa mise en pratique doit cependant être couplée à un respect rigoureux de protocoles établis. Un seul facteur défavorable peut réduire le taux de gestation de 10 à 20 %. Le cumul de deux facteurs de risques peut diviser le taux de gestation par quatre », explique la coopérative d´insémination artificielle Coopelso dans un document d´information. C´est donc souvent le manque de rigueur dans l´observation pointilleuse du protocole à respecter qui vient expliquer au moins en partie certains échecs observés après l´utilisation de cette méthode de maîtrise de la reproduction.
Pas une méthode thérapeutique
Quel que soit le cas de figure, le recours à la synchronisation ne doit jamais être envisagé comme un outil de traitement des problèmes d´infécondité dans un élevage. Il ne s´agit donc pas d´une méthode thérapeutique destinée à pallier les déficiences d´aptitudes à la reproduction mais d´une méthode zootechnique qui vise à maîtriser les dates de mise à la reproduction avec en corollaire des facilités pour avoir recours à l´insémination animale.
Les implants auriculaires et les spirales vaginales sont les deux principaux modes de traitements utilisés. En libérant de la progestérone dans l´organisme de la vache ou de la génisse, ils vont agir comme un corps jaune. Ils vont donc inhiber le complexe hypothalamo-hypophysaire et préviendront ainsi toute décharge hormonale cyclique (FSH, LH) par l´hypophyse. Il y aura donc blocage des chaleurs et des ovulations. Une fois la spirale ou l´implant retiré, le taux de progestérone dans le sang va décroître rapidement ; un nouveau cycle peut alors se développer.
L´injection de PMSG dont le dosage varie légèrement suivant la corpulence de l´animal a alors un effet FSH et va permettre une bonne maturation folliculaire. Les animaux doivent ensuite être inséminés 56 heures après le retrait, qu´ils aient ou non manifesté des signes de chaleurs.
Les règles élémentaires à respecter :
- Démarrer le traitement à partir du 60è jour après vêlage pour les vaches ou pour des génisses sur des animaux suffisamment développés (2/3 du poids adulte) ;
- Ne pas synchroniser des vaches dont le précédent vêlage a été délicat ;
- Avoir des animaux dans un état corporel correct (note de 2,5 à 3) en phase de reprise de poids et disposant d´un logement suffisamment lumineux ;
- Eviter tout stress avant et après le traitement (écornage, prophylaxie ou changement alimentaire) ;
- Dans le cas de synchronisation de fin d´hiver, ne surtout pas procéder à la mise à l´herbe seulement quelques jours après l´IA. Maintenir au contraire les animaux dans leur environnement habituel un bon mois supplémentaire permet de surveiller les retours et limite les possibilités d´avortement de début de gestation liés au stress de la mise à l´herbe (changement alimentaire, aléas climatiques...).
©Source : Coopelso |