Stabilisation des IA en semence sexée
Depuis trois ans, l’activité insémination en semence sexée paraît stabilisée. En 2017, on a enregistré 558 906 IA sexées (premières et retours), soit 7,9 % de l’activité IA totale. Le nombre d’IA sexées a baissé (- 1 % par rapport à 2016), un peu plus que l’activité insémination (- 0,2 %). 97 % des femelles inséminées en semence sexée sont des laitières », explique une note de synthèse de l’Institut de l’élevage.
Si l’on s’intéresse à la répartition de ces IA, il y a une forte variabilité selon les races. La Holstein totalise à elle seule 60 % (334 971 IA) de l’activité. Les races allaitantes arrivent loin derrière (9 208 IA sur des Charolaises, 2 097 sur des Salers, 1 850 sur des Blondes, 1 688 sur des Limousines…).
Pour expliquer la stabilisation du recours à ces semences, l’Institut de l’élevage met d’abord en avant des critères économiques. « Souvent, dans les plans d’accouplement des troupeaux laitiers, l’utilisation de semence sexée est associée au croisement viande permis grâce à l’assurance d’obtenir assez de femelles de renouvellement. En 2014 et 2015, les éleveurs pouvaient compenser le surcoût des doses de semence sexée par la vente de veaux croisés, dont les cours étaient alors élevés, ce qui n’est plus le cas maintenant. »
Ce recul du prix des veaux croisés s’explique pour partie par de plus abondantes disponibilités. Même si ce n’est pas uniquement lié aux semences sexées, la part des laitières conduites en croisement a fortement progressé. Sur les neuf premiers mois de 2018, 478 000 veaux issus d’une mère laitière et d’un père allaitant sont nés : soit + 4 %/2017, + 17,5 %/2016 et + 30 %/2015 !