Répit hivernal transitoire pour l'export vers l’Espagne
FCO. La déclaration de l’inactivité vectorielle, au 5 janvier, dans la quasi-totalité de la zone réglementée FCO (ZR), a permis mi-janvier de reprendre le commerce vers l’Espagne. Le protocole dérogatoire franco-espagnol ayant pris fin au 31 décembre, les jeunes veaux de la ZR devaient être issus de cheptels vaccinés. Idem pour les broutards non vaccinés et pour ceux vaccinés depuis moins de soixante jours. Ce flou réglementaire a provoqué pendant deux semaines une désorganisation du marché et une chute des cours. Les autorités espagnoles ont finalement accepté que les animaux de la ZR, désormais en inactivité vectorielle, puissent entrer sur la base d’une PCR négative. La prise en charge financière par l’État de la PCR pour les veaux de moins de 70 jours destinés à l’Espagne a été prorogée pour 2016.
Un peu d’oxygène donc en attendant la reprise de l’activité vectorielle. Mais bien peu de temps pour trouver un nouvel accord avec l’Espagne, qui réclame toujours une vaccination des cheptels. « Il n’y aura pas de solution si nous ne trouvons pas un accord sur la politique vaccinale à mener, prévient Hugues Beyler. La France doit définir une politique claire vis-à-vis des animaux issus de la ZR afin de négocier avec l’Espagne une période de transition. »
Le débloquage de la situation pour les animaux de la zone réglementée destinés à l’Espagne pendant la période d’inactivité du vecteur n’est qu’un répit de courte durée. La question d’urgence du moment est de savoir quelle stratégie adopter pour l’année en cours pour la vaccination des animaux vis-à-vis de la FCO : ceux destinés à l’exportation et les cheptels reproducteurs. Les discussions et pourparlers étaient nombreux à ce sujet au moment du bouclage de ce numéro (fin janvier). Tous les éleveurs sont — loin s’en faut – partisan d’une vaccination de leur cheptel. S’ils n’ont pas opté pour un système naisseur-engraisseur et ont pour habitude de commercialiser maigres ou pour la reproduction au moins une partie des animaux qui naissent sur leurs exploitations, auront-ils pour autant forcément le choix ?