Races de France prône un organisme de sélection par race
La mise en place du nouveau Règlement Zootechnique Européen est prévue pour novembre 2018. La réforme de l’actuel dispositif vise à harmoniser au niveau européen la législation encadrant l’amélioration génétique. En France, elle va rebattre les cartes des différentes structures travaillant dans ce domaine et se traduira, entre autres, par le renforcement du rôle des organismes de sélection. Cette évolution de la réglementation incite d’ores et déjà certaines entreprises à réfléchir à la mise en place de nouveaux OS pour s’adapter. Les textes relatifs au nouveau dispositif sont en cours de discussion. Ils ont été évoqués à l’occasion de la dernière assemblée générale de Races de France. Jean-Luc Chauvel, son président a rappelé son attachement au principe d’une OS par race. « Tout ceci ne se fait pas sans certaines réticences. Mais nous y parviendrons. » Et de souligner également sa volonté de mettre en place un traitement équitable entre éleveurs de façon à ce que, quelle que soit la localisation géographique de leurs exploitations, ils puissent avoir accès aux outils, aux conseils, et aux ressources pour répondre à leurs objectifs de sélection.
Service d’évaluation mutualisé
Cela passe par la mise en place d’un service d’évaluation mutualisé. L’ambition de Races de France est d’accompagner l’Inra dans la mise en place de ce dispositif, de façon à permettra aux OS d’assurer leur mission de gestion et d’amélioration de la ressource génétique. Mais les temps changent. Tous les élevages ne sont pas forcément d’accord pour poursuivre cette mutualisation des coûts avec les petites structures situées dans des zones déshéritées ou à faible densité de cheptel dans la mesure où la dimension de leur exploitation devrait leur permettre d’accéder à des tarifs préférentiels. « La diversité de nos races nous est chère mais parfois difficile à porter. C’est pourtant leur adaptation à nos territoires qui contribue à la richesse et la diversité de notre alimentation et à la réputation de notre gastronomie », a rappelé Jean-Luc Chauvel.
La possibilité de voir se mettre en place des évaluations à partir des données collectées par les robots de traite a également été évoquée.
F. A.