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Viande bovine
Produire du veau sous la mère dans l´Ouest ?

Les réseaux d´élevage Pays de la Loire et Deux-Sèvres ont simulé
sur un système naisseur-engraisseur intensif, l´impact obtenu sur le résultat d´exploitation, si la moitié des taurillons était remplacée par des veaux sous la mère.


Au vu des résultats, des éleveurs de l´Ouest sont prêts à réfléchir à cette orientation.
Dans le contexte actuel d´une demande moins forte en viande bovine, aussi bien sur le marché intérieur qu´européen, des pistes peuvent être explorées pour adapter les systèmes d´élevage des Pays de la Loire et Deux-Sèvres", explique Jacques-Martial Bouet, de la Chambre d´agriculture de Vendée. "Respect des droits PMTVA, allègement des poids de carcasse et recherche de nouveaux débouchés pour 10 à 15 % des mâles engraissés : il semble que quelques créneaux nouveaux pourraient se développer dans la région."
Les réseaux d´élevage ont exploré la possibilité, sur leurs cas-types naisseurs extensifs et naisseurs-engraisseurs semi-intensifs, de produire des boeufs de 28-30 mois abattus à 400 kilos de carcasse. Pour les naisseurs-engraisseurs intensifs, ils ont testé le remplacement de 50 % des taurillons par des veaux sous la mère.
"Nos simulations montrent que ce système passe bien au niveau du résultat d´exploitation et permet une importante baisse du tonnage de viande produite, de 18 %", commente Jacques-Martial Bouet. "Le résultat d´exploitation est identique, 114 000 francs avec des veaux sous la mère contre 115 000 francs avec 100 % de taurillons, pour un niveau d´aides inférieur, 187 300 francs contre 211 200 francs."
Au niveau technique, les références utilisées pour cette simulation ont été recueillies auprès d´éleveurs en agriculture biologique qui produisent des veaux sous la mère en race charolaise. Ils sont élevés sans faire appel à des vaches de race laitière. Les vaches dont les veaux sont vendus, ainsi que les vaches ayant perdu leurs veaux contribuent à les allaiter. La commercialisation de quinze veaux s´échelonne de décembre à juin. Ils sont vendus à 130 jours et fournissent des carcasses de 130 kilos vendues à un prix moyen de 43 francs. Dans cette hypothèse, le nombre de primes bovins mâles passe de 29 à 14. Le chargement technique diminue de 10 % environ.
L´assolement reste identique.
"La production de veaux sous la mère pourrait se substituer à environ 5 à 10 % des taurillons produits en région Pays de la Loire et Deux-Sèvres", estime Jacques-Martial Bouet. "Le public d´éleveurs auquel nous avons présenté ces simulations s´est déclaré prêt à y réfléchir. Bien sûr, ce nouveau créneau ne pourrait se mettre en place localement qu´à la condition que des opérateurs d´aval ne s´y engagent."
La production de veaux sous la mère bénéficie a priori d´une image excellente auprès du consommateur français. Reste qu´elle est très exigeante en main-d´¦uvre. Elle nécessite un certain savoir-faire, et aussi des vaches suffisamment conformées et laitières, très bien nourries.

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