Pas de fourrage, pas d’élevage
Quoi qu’en disent les touristes et présentateurs des bulletins météos qui prennent des airs catastrophés dès qu’une averse menace, les huit premiers mois de 2017 se sont traduits par un net déficit en précipitations. Qui plus est, leur irrégularité se traduit cet automne par des stocks fourragers et des repousses de fin d’été variables selon les départements et même parfois selon les cantons d’un même département. Associés aux épisodes caniculaires, ces déficits hydriques deviennent récurrents. Ils sont surtout annoncés comme les prémices de ce qui nous attend avec une fréquence accrue dans les décennies à venir. Savoir anticiper pour adapter grâce à l’irrigation les systèmes fourragers à ce nouveau contexte devrait être une priorité. Même si cette solution n’est pas partagée par tous les Français, utiliser en été l’eau qui peut être stockée en hiver est une mesure de bon sens.
Une forme de biodiversité
Pour cela, créer de petites retenues collinaires, conforter les plans d’eau existants et remettre en eau certains étangs oubliés, dont les digues sont toujours bien présentes, sont probablement la meilleure « assurance fourrage » qui puisse exister. Quand on observe la quantité d’insectes et d’oiseaux grouillant autour des étangs, on se dit que cela favorise quand même une certaine forme de biodiversité avec un bilan carbone probablement plus sage que de faire chaque année rouler des millions de tonnes de fourrages !