Partager un salarié sur plusieurs exploitations
L’embauche d’un salarié à temps complet ne se justifie pas forcément sur l’exploitation. Le partage d’un salarié à plusieurs permet de mutualiser la main-d’œuvre quand on n’a pas les moyens d’embaucher à temps plein.
L’embauche d’un salarié à temps complet ne se justifie pas forcément sur l’exploitation. Le partage d’un salarié à plusieurs permet de mutualiser la main-d’œuvre quand on n’a pas les moyens d’embaucher à temps plein.
Les raisons qui conduisent un agriculteur à avoir recours au groupement d’employeurs (association loi 1901) sont multiples, besoins à temps partiel, besoins saisonniers… Grâce au groupement d’employeurs agricoles, l’adhérent est libéré des contraintes liées à la gestion sociale du salarié. Il emploie celui-ci proportionnellement à ses besoins ou à sa charge de travail et peut compter sur un salarié fidélisé par le groupement et compétent.
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« Le travail à temps partagé repose sur une relation tripartite entre le groupement d’employeurs, l’employeur et le salarié », présente Marie Couillaud, chargée de l’activité et développement dans le Finistère pour Sdaec-Terralliance. « Dans notre groupement d’employeurs, on se charge d’analyser les besoins de l’agriculteur adhérent, de réaliser le profil du salarié souhaité, de recruter (entretien d’embauche), de présenter le candidat à l’employeur, de gérer la partie administrative et sociale de l’employé (contrat de travail, période d’essai, fiches de paies, planning de travail, fin de contrat, aide à la réalisation du Duer…) et d’assurer son suivi, de l’arrivée au départ de la ferme. Les groupements d’employeurs apportent leur expérience en matière d’emploi et de ressources humaines. En outre, ils connaissent bien le terrain et peuvent intervenir en cas de problèmes avec un tiers neutre. »
Des avantages pour les deux parties
Pour le salarié, travailler à temps partagé c’est être employé sur au moins deux exploitations agricoles, le total des missions représentant au maximum un plein temps. Aussi, des aptitudes spécifiques sont nécessaires (connaissances ou expériences agricoles, envie d’apprendre, motivation, adaptabilité, permis B, goût du travail en équipe…). Mais du point de vue administratif, le salarié dispose d’un seul contrat de travail et bulletin de paye, d’une prise en charge des démarches…
Du point de vue coût, « généralement, seul le temps de travail effectif sur l’exploitation est facturé. À cela s’ajoutent une cotisation annuelle et des droits d’entrée selon la durée de la mise à disposition du salarié (temps plein ou partiel). »