Ne pas relâcher la pression sur l’IBR
L’évolution de la règlementation sur l’IBR est revenue dans les débats à l’occasion du dernier Congrès de la Fédération des Marchés de Bétail vif. 2016 a été marqué par la mise en place de l’arrêté national, mis en service le 30 juin dont le principe repose sur la généralisation de la qualification à tous les troupeaux de bovins et surtout à l’interdiction d’introduction des animaux positifs dans les élevages afin de mettre les bouchées doubles pour en finir enfin avec cette maladie. Les bovins positifs et vacciné ont pour seule destination l’abattoir ou un atelier d’engraissement dédié.
Les enjeux sont importants. Il s’agit d’une part de réduire le coût induit par cette maladie, mais également de faciliter les mouvements d’animaux avec la possibilité d’accéder plus facilement à de nouveaux marchés. La qualification est indispensable pour exporter en vif, entre autre, vers le Maghreb. L’export est surtout la meilleure façon de tenir les prix et les tirer vers le haut. « Gagner la bataille de l’IBR sera un sérieux atout pour gagner ensuite la bataille de l’exportation. » soulignait Gérard Poyer président de la FFCB.
En quelques mois on a assisté à une progression du nombre d’élevages qualifiés même s’il demeure de fortes divergences selon les départements. « Dans toutes les crises sanitaires, les grands perdants sont toujours les éleveurs. Et en matière d’IBR, l’efficacité du sanitaire est d’autant plus efficace que le travail se fait de façon collective. » soulignait Gilbert Delmond, vice-Président d’Elvea France. Il reste encore du travail dans certains départements mais la nouvelle règlementation va dans le sens de l’accélération de l’éradication de cette maladie. Elle permettra également à tous les élevages qui avaient déjà mis en place les mesures nécessaires pour qualifier leur cheptel d’éviter voir ces efforts anéantis par des voisins de pâtures indélicats.