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Moins de taurillons d’herbe en Bourgogne

« En 2015, 87% des éleveurs allaitants bourguignons produisaient des mâles maigres et parmi eux, 72% commercialisaient majoritairement des broutards. » explique un document coréalisé par les services référence Bovins viande des chambres d’Agriculture de l’ex-région Bourgogne (Côte-d’Or, Nièvre, Saône-et-Loire et Yonne). Dans ces départements où le troupeau allaitant repose très majoritairement sur la race Charolaise, l’analyse des données issues des notifications de mouvements d’animaux aux EDE permet de mettre en évidence les différentes périodes de mise en marché des animaux.

« Les sorties de broutards sont concentrés de septembre à mars (du sevrage jusqu’à la fin de la période d’hivernage) », précisent les auteurs de ce document. Le creux de mise en marché estivale (de mai à juillet) est pour partie compensé par les mises en marché de taurillons d’herbe maigre produits à partir de veaux nés en fin d’hiver ou début de printemps de l’année précédente. Sevrés peu avant la rentrée en stabulation et conduits avec une alimentation d’abord basée sur les fourrages grossiers, ils sont remis à l’herbe en tout début de printemps sur de bons herbages où ils réalisent en quelques semaines de belles croissances compensatrices avec une complémentation modérée si l’herbe est bien gérée. Même si elle présente l’avantage d’étaler les mises en marché tout en permettant de produire des kilos de bétail maigre de façon économique essentiellement avec des fourrages et de l’herbe pâturée, cette production est en recul.

Une tendance de fond

Par ailleurs, l’analyse de la répartition entre les différentes catégories de mâles maigres vendus traduit des évolutions significatives, même à deux années d’intervalles. La part des broutards vendus en été est en progression tandis que celle des broutards d’automne et des taurillons d’herbe ne cesse de diminuer. Autant d'évolutions à analyser malgré tout avec un certain recul dans la mesure où l’automne 2015 avait aussi été marqué par des perturbations majeures dans les flux commerciaux avec (une fois encore !) la problématique FCO. Avec une baisse de l’ordre de 10 300 têtes, le recul des volumes de taurillons d’herbe demeure malgré tout une tendance de fond. La Bourgogne reste malgré tout avec le sud du Massif Central l’une des deux principales régions françaises où est produite cette catégorie de bétail maigre.

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