Aller au contenu principal

Mercosur : Interbev dénonce l'ambivalence du gouvernement français

Après une réunion le 4 février avec le Ministre délégué au commerce extérieur, l'Interprofession déplore une position paradoxale du gouvernement qui déclare rester toujours opposé "en l'état" à la ratification de l'accord entre l'Union européenne et le Mercosur, mais exclut toute réouverture des négociations.

accord UE Mercosur

Dans un communiqué du 5 février 2021, Interbev dénonce "une ambivalence du gouvernement français entre ses déclarations et le fait qu'il refuse de rouvrir les négociations sur le contenu de l'accord Union européenne- Mercosur."

Une réunion du Comité de suivi de la politique commerciale était organisée le 4 février 2021 par le Ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester, au cours de laquelle le Gouvernement devait clarifier sa position sur l'accord entre l'UE et le Mercosur.

 

 

 

Le gouvernement déclare rester toujours opposé « en l'état » à la ratification de l'accord UE-Mercosur et le ministère travaille à une série de conditions additionnelles au texte, pose des conditions pour obtenir de nouvelles exigences sur le plan environnemental et sanitaire.

"Mais le gouvernement exclut toute réouverture des négociations de l'accord, qui intégreraient de manière concrète et contraignante, avant sa ratification, les conditions environnementales et sanitaires" rapporte Interbev.

Ces conditions portent notamment pour l'organisation sur l'arrêt de la déforestation et le développement de « clauses miroir ». Ces "clauses miroir" permettant d'imposer aux pays du Mercosur les normes de production exigées aux producteurs européens telles que l'interdiction des farines animales dans l'alimentation des bovins, l'interdiction de l'utilisation des antibiotiques comme activateurs de croissance et l'obligation d'une traçabilité individuelle des animaux de leur lieu de naissance à leur lieu d'abattage, sans oublier le bien-être animal et l'environnement.

En plus, les règles de la ratification de l'accord ne sont plus si claires. La capacité de la France à la bloquer pourrait être remise en cause par la Commission européenne d'après ce communiqué d'Interbev, "et le Gouvernement ne semble pas faire le choix d'une communication ferme et forte sur ce sujet auprès des institutions européennes."

Interbev est intervenue à l'occasion de cette réunion pour une fois de plus dénoncer cet accord entre l'UE et le Mercosur. "Il constitue en effet un accord à contre-courant de tous les engagements pris par la France et l'Europe pour améliorer la qualité et la durabilité de l'alimentation proposée aux citoyens d'une part, et répondre à l'enjeu de souveraineté alimentaire de l'UE d'autre part."

FNB : les éleveurs plus inquiets que jamais

La Fédération nationale bovine a également réagi dans un communiqué le 5 février suite à cette réunion, en déclarant dans un communiqué "les éleveurs plus inquiets que jamais" et appellant une réaction rapide d’Emmanuel Macron.

Confédération paysanne : impossible de défendre le revenu des éleveurs tout en négociant avec le Mercosur

La Confédération paysanne a dénoncé une nouvelle fois dans un communiqué du 2 février 2021 le principe de l'accord entre l'Union européenne et le Mercosur. "La signature de cet accord, même amendé, est en totale contradiction avec les positions défendues par le Ministre de l'agriculture et de l'alimentation, Julien Denormandie, vendredi dernier, lors du comité de suivi des négociations commerciales." 

 

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Exploitation canadienne en élevage bovin allaitant (chez Richard et Ganet Rey, éleveurs dans le Manitoba). agriculture canadienne. production de bovins viande de race ...</em>
« Les taxes américaines provoqueraient probablement une chute abrupte des exportations de bœuf des États-Unis vers le Canada »

Tyler Fulton, président de l’association canadienne de l’élevage allaitant, analyse les risques que provoqueraient des taxes…

<em class="placeholder">bâtiment vaches allaitantes aire raclée</em>
Élevage bovins viande : « Un bâtiment avec pente paillée et aire raclée économe en paille pour mes vaches blondes d’Aquitaine »

Pour son troupeau de 110 blondes d’Aquitaine dans les monts du Cantal, Hervé Larribe a opté pour un bâtiment avec pente…

<em class="placeholder">Florent Meliand, sélectionneur et éleveur de Limousines en système naisseur à Saint-Ulphace (Sarthe)</em>
Florent Méliand, éleveur de limousines dans la Sarthe : « Mon objectif est d’en faire des ruminants le plus tôt possible »

Rationaliser les coûts, Florent Méliand, à Saint-Ulphace dans le pays du Perche sarthois, l’a toujours intégré dans sa logique…

<em class="placeholder">Vache Aubrac couchée sur une logette.</em>
Bâtiment d'élevage : « Nos vaches aubrac s’accommodent bien aux logettes conçues pour les laitières »

À l’EARL des Bachoux, à Valuejols dans le Cantal, soixante-dix vaches aubracs ont remplacé depuis 2022 les montbéliardes dans…

<em class="placeholder">parc de contention pliable </em>
Astuce d’éleveur : un parc de contention qui se replie le long du bâtiment

Éric Castanié, à Valence-d’Albigeois dans le Tarn, a monté un parc de contention fixé sur la façade avant de son bâtiment…

charolaise vêlage
La provision pour augmentation de la valeur du stock de vaches est-elle intéressante ?

La déduction fiscale 2024 devient provision en 2025 et même, en pratique, une prime à l’augmentation du cheptel.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande