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L’installation, un enjeu majeur pour la filière bovins viande

La transmission des exploitations est essentielle en région Pays de la Loire pour maintenir la filière bovins viande ligérienne.

Au cœur de la journée viande bovine, l’épineux sujet de la transmission a été débattu par (de gauche à droite), Jean-Christophe Leguillon, conseiller d'entreprise à la chambre d'agriculture, Mathieu Langelier, associé du Gaec Langelier, Élodie Tironneau, chargée d'expertise au Crédit Agricole Anjou Maine et Lydie Bernard, vice-présidente du conseil régional en charge de l'agriculture.
Au cœur de la journée viande bovine, l’épineux sujet de la transmission a été débattu par (de gauche à droite), Jean-Christophe Leguillon, conseiller d'entreprise à la chambre d'agriculture, Mathieu Langelier, associé du Gaec Langelier, Élodie Tironneau, chargée d'expertise au Crédit Agricole Anjou Maine et Lydie Bernard, vice-présidente du conseil régional en charge de l'agriculture.
© C. Delisle

L’enjeu de l’installation, au regard du grand nombre d’actifs proches de la fin de carrière, a été abordé lors d’une table ronde, à la journée viande bovine de la Sarthe, organisée par la chambre d’agriculture et le Seblis (syndicat des éleveurs limousins de la Sarthe). L’occasion d’échanger sur les freins et d’entrevoir les clés de réussite.

Lire aussi : Faciliter l’installation en viande bovine

« L’enjeu est important pour notre région, première productrice de viande bovine. Si on perd cette filière, on perd notre identité. C’est pourquoi nous avons mis en place des territoires pilotes pour favoriser la transmission », souligne Lydie Bernard, éleveuse et vice-présidente du conseil régional en charge de l’agriculture. Mathieu Langelier qui s’est installé en 2016 avec ses parents à Moncé-en-Saosnois dans la Sarthe a rappelé que pour s’installer dans cette production, il ne fallait pas manquer de motivation et être passionné. Pour lui, avoir une expérience à l’extérieur est un bon préalable pour prendre du recul par la suite.

Des capitaux qui affectent la rentabilité

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La reprise de capitaux qui entérine sur le long terme la rentabilité des exploitations, a bien entendu été soulignée par l’ensemble des intervenants et se cumule avec le facteur prix. « Les capitaux représentent un sujet qui ressort largement pour l’avenir de cette filière. Aussi, un fonds à l’installation a été créé dans la région. Les jeunes ont besoin d’un vrai différé d’investissement pour s’installer. Il est également essentiel de recoller les mots transmission et installation pour réussir la passation cédant repreneur », rapporte Lydie Bernard. Pour limiter la charge des capitaux, Jean-Christophe Leguillon, conseiller d’entreprise à la chambre d’agriculture a insisté sur la nécessité de contenir les charges de mécanisation. Il insiste sur l’importance de « se créer une trésorerie de guerre pour passer les crises les cinq premières années. »

Lire aussi : La Holding a permis la transmission de l’exploitation de nos parents sans fiscalité excessive

Élodie Tironneau du Crédit agricole Anjou Maine a, quant à elle, souligné tout l’intérêt de la contractualisation pour rassurer les banques, lors de l’étude d’un dossier d’installation. Pour Matthieu Langelier, le cheptel est un outil de production, « il fait partie du capital. Il serait intéressant de pouvoir le financer sur une durée plus importante, au même titre que du foncier ». La lourdeur et la complexité des différentes procédures administratives inhérentes à toute installation ont également été évoquées lors de cette table ronde.

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