L’Insémination par l’éleveur poursuit sa progression
L’accroissement de la taille des troupeaux et la volonté des éleveurs de piloter de façon autonome la reproduction de leurs femelles favorisent le développement de l’insémination par l’éleveur. Le nombre d’exploitants ayant recours à cette pratique a cru de 10 % en 2019 par rapport à 2018.
L’accroissement de la taille des troupeaux et la volonté des éleveurs de piloter de façon autonome la reproduction de leurs femelles favorisent le développement de l’insémination par l’éleveur. Le nombre d’exploitants ayant recours à cette pratique a cru de 10 % en 2019 par rapport à 2018.
« Depuis la fin des années 2000, l’insémination par l’éleveur est une pratique en développement dans toutes les zones d’élevages. Accroissement de la taille des troupeaux, volonté des éleveurs de piloter de façon autonome la reproduction de leurs vaches et génisses, tant pour des raisons économiques que techniques, ont été propices à cette évolution », souligne l’Institut de l’élevage. En 2019, ce sont 5 000 éleveurs qui ont eux-mêmes réalisé plus de 725 000 inséminations bovines (+ 64 000 IAT par rapport à 2018) dans leurs exploitations, soit 10 % d’éleveurs en plus par rapport à l’année précédente et une augmentation de + 5 % quant à l’effectif de l’insémination animale.
Dans 66 % des élevages, cette pratique représente une activité exclusive et l’ensemble des inséminations est effectué par l’éleveur. « Dans les départements où la densité d’élevages est très faible, le recours à la pratique de l’IPE est plus fréquent. La pratique est aussi plus développée, là où les troupeaux sont de grande taille. L'activité IPE représente ainsi 16% des IAP totales dans les cheptels comptabilisant plus de 100 IAP et 22% dans ceux à plus de 200 IAP. »
Un délai d’enregistrement des inséminations par l’éleveur dans le SNIG, d’un mois
« Pour assurer à la fois la traçabilité de la semence des reproducteurs et la certification de la filiation des veaux qui en sont issus, la réglementation demande que les entreprises de mise en place déclarent les IA dans le SNIG (système national génétique) dans un délai de deux semaines. Pour les éleveurs inséminant au sein de leur troupeau, le délai est porté à mois », précise l’Institut de l’élevage. Le délai moyen d’enregistrement des éleveurs inséminateurs est de 19 jours. Toutefois, 22 % des inséminations par l’éleveur restent encore déclarés hors délai.
A savoir !
Pour bien connaître le cadre de la pratique de l'insémination par l'éleveur au sein de son troupeau, une plaquette à destination des éleveurs et des techniciens est proposée par l'APCA et l'Institut de l'Elevage.
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