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Cultures fouragères
L´hybride de ray-grass italien et de ray-grass anglais combine productivité et pérennité

Il existe différents types de ray-grass hybride aux comportements bien distincts. Certains peuvent aujourd´hui être exploités trois ans.


Les ray-grass hybrides sont le résultat de croisements entre des ray-grass anglais et des ray-grass italiens. Le but de ce croisement est de conjuguer d´une part la vitesse d´implantation, l´importance de la pousse de printemps du RGI et d´autre part les repousses feuillues, la pérennité du RGA.
Certaines variétés de RGH présentent des caractéristiques très proches de celles d´un ray-grass italien avec une production très rapide au printemps et une pérennité de 24 à 30 mois.
Un autre groupe de variétés de RGH sont plus pérennes et plus souples d´exploitation au pâturage après un ou deux cycles d´exploitation, moins remontantes. Ce second groupe de variétés peut être inscrit sous la dénomination type italien, type anglais ou type intermédiaire.
©S. Bourgeois


Un rendement de 12 à 13 tonnes de MS par an
Les variétés, en grande majorité, sont aujourd´hui tétraploïdes. Il en existe quelques-unes diploïdes disponibles actuellement sur le marché et d´autres sont en cours de sélection. Elles pourraient être à conseiller aux éleveurs qui souhaitent faire beaucoup de fauches. Les tétraploïdes ont des feuilles et des tiges plus développées et plus riches en eau. Le ray-grass hybride fournit une quantité très importante de fourrage au printemps. Il s´installe facilement. Et il rend douze à treize tonnes de matière sèche sur les deux premières années d´exploitation retenues dans les essais d´inscription des variétés. « Sa valeur alimentaire est équivalente à celle d´un RGI en ce qui concerne les variétés diploïdes et tétraploïdes au comportement très italien, et elle est nettement meilleure pour les variétés au comportement plus anglais », estime Claude Alleton de RAGT Semences.

« Les RGH comme les RGI sont peu exigeants pour la qualité des sols. Leur résistance au froid et à la sécherese est équivalente à celle d´un RGI », explique Alain Besnard d´Arvalis (Institut du végétal). Le RGH peut être exploité pendant trois ans en bénéficiant de bonnes conditions. C´est-à-dire selon la variété au moins deux fois plus longtemps qu´un RGI.
« Pour la réussite de la troisième année d´exploitation, les conditions de pâturage comptent beaucoup. Il faut que le RGH ait bénéficié jusque-là de bonnes conditions de pâturage du point de vue de la portance du sol. Si le printemps a été humide, le passage de l´ensileuse a pu aussi compromettre son développement, ce qui est bien sûr difficilement évitable », rappelle Alain Besnard. Le raisonnement de la fertilisation phospho-potassique se fait selon la méthode Comifer à partir d´une analyse de sol.

« Pour la fertilisation azotée, on peut calculer par la méthode des bilans une dose annuelle à ne pas dépasser en fonction du rendement (en moyenne de l´ordre de 180 unités pour un rendement de 12 tMS/ha). La fertilisation azotée doit être ensuite raisonnée à chaque exploitation. » Pour préparer un ensilage début mai, la dose d´azote à apporter sera de l´ordre de 100 unités, plus ou moins 20 unités selon la fourniture par an d´azote par le sol. Pour une seconde exploitation, 40 unités suffisent si le RGH est pâturé et 50 à 60 unités s´il est fauché. Plus tard en saison, l´apport d´azote qui est à raisonner en fonction de la météo ne dépassera pas 30 à 40 unités.
A l´automne, la minéralisation de l´azote du sol suffira normalement à la nutrition du RGH. En général, un traitement est rarement nécessaire, sauf en cas de développement de rumex ou de mouron.
La méthode Comifer à partir d´une analyse de terre. ©Arvalis - Institut du végétal

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