Les marchés dans l’incertitude de la FCO-4
Si jusqu’à mi-décembre*, la FCO-4 a eu peu d’impact sur les marchés, hormis en zone réglementée, l’éventualité de son extension crée beaucoup d’incertitude chez les opérateurs.
Si jusqu’à mi-décembre*, la FCO-4 a eu peu d’impact sur les marchés, hormis en zone réglementée, l’éventualité de son extension crée beaucoup d’incertitude chez les opérateurs.
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« L’impact du sérotype 4 de la FCO est dans l’immédiat très faible sur le marché des bovins maigres », estimait l’Institut de l’élevage dans sa note de conjoncture de décembre. Après un début de panique et un round d’observation, l’activité commerciale a retrouvé son cours grâce aux accords dérogatoires bilatéraux conclus rapidement avec l’Italie et l’Espagne. Deux marchés, qui restent dynamiques en cette fin d’année. Si les cotations des broutards mâles Charolais ont fléchi assez nettement en novembre, c’est d’abord dû au pic des sorties. « L’Italie et l’Espagne assurent 90 % de nos débouchés, indique Benoît Albinet, directeur commercial de Deltagro Export. C’est une chance que les zones d’engraissement des Charolais, en Italie, soient déjà en zone réglementée pour le sérotype 4. »
La situation est plus compliquée pour les opérateurs qui travaillent sur le marché français et se trouvent en zone réglementée (ZR). « Nous n’avons plus de solutions pour les broutards légers (300 - 360 kg) destinés au marché français, explique Yves Jehanno, responsable génétique du groupe Feder. Ils ont perdus 30 centimes d’euro par kilo. Nous demandons aux éleveurs de les alourdir pour le marché italien et nous essayons de trouver quelques solutions alternatives pour ceux qui ne peuvent pas le faire. » L’activité vaches maigres est très perturbée également : « Nous avons rempli tous les ateliers disponibles et nous incitons les éleveurs à les engraisser. Il faudrait vraiment que les autorités sanitaires acceptent qu’on puisse sortir au moins les vaches de la ZR avec une PCR. »
Apports en baisse sur certains marchés
Le zonage relatif au sérotype 4 a eu un impact sur le fonctionnement des marchés. Celui de Saint-Christophe-en-Brionnais notamment, situé en zone de surveillance, a été fortement touché. Bien que situé en zone indemne mais proche de la ZR, le marché au cadran de Moulins-Engilbert, dans la Nièvre, a perdu 25 à 30 % de ses approvisionnements depuis la mise en œuvre des nouvelles mesures sanitaires. « Alors qu’au 31 octobre, nous étions sur un volume identique à 2016, d’ici la fin de l’année, il va nous manquer 2 000 bovins », calcule Martial Tardivon son directeur. Nous essayons de faire du départ ferme chirurgical pour dépanner les éleveurs qui sont en ZR et n’ont pas d’autre solution. » Mi-décembre, à l’heure où ces lignes étaient écrites, tous les opérateurs s’inquiétaient d’une éventuelle extension de la ZR qui impacterait beaucoup plus lourdement la zone allaitante.