Légère érosion des apports sur les marchés aux bestiaux
Avec un cheptel français globalement sur la pente descendante tant pour les espèces bovines qu’ovines, les apports sur les 47 marchés aux bestiaux adhérents à la Fédération française des marchés de bétail vifs (FMBV) ont bien résisté l’an dernier. Toutes espèces et catégories confondues se sont élevées à un total de 1 168 899 animaux, soit environ 7 500 têtes de moins qu’en 2016. « Les apports augmentent en gros bovins maigres et en petits veaux tandis qu’ils connaissent une baisse en broutards, ovins et gros bovins de boucherie », précise la FMBV. Ces données statistiques attestent cependant d’un modeste rattrapage des effectifs comparativement à 2016. Année pour laquelle les apports avaient été très fortement marqués par l’arrivée de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Le zonage associé avait alors marqué un coup d’arrêt dans le commerce vif et handicapé très fortement certaines places alors même que la campagne de commercialisation des broutards battait son plein.
Les bovins maigres (broutards et gros bovins maigres) sont très présents sur les marchés et ce sont les deux catégories qui ont été les moins concernées par l’érosion des apports ces 15 dernières années. Ils présentent l’avantage de pouvoir être facilement et rapidement centralisés, triés et allotés et se prêtent donc bien à ce mode de commercialisation. Cette catégorie avait bien progressé sur les marchés après les années de baisse drastique durant la première crise FCO. La seconde crise FCO qui a touché la France en 2015-2016 a produit les mêmes effets, à savoir des effectifs en baisse de 7 % par rapport à 2014. En 2017, les apports se redressent et progressent de 1 % malgré une troisième crise FCO en novembre-décembre 2017 qui a touché plusieurs marchés de l’Est de la France.
Mieux pour les cadrans, moins bien pour le gré à gré
Les apports sur les marchés sont constitués à 59 % par les apports des marchés de gré à gré (694 117 animaux) et à 41 % par les apports des marchés au cadran (474 782 animaux). Cette répartition varie selon les catégories. Les marchés au cadran sont prépondérants pour les gros bovins maigres (66 %) et les ovins (64,9 %) et très présents sur les broutards (44,5 %). Sans grande surprise, l’activité des marchés au cadran est en légère progression (+1 %) tandis que celle des marchés de gré à gré recule (-2 %). Autant d’évolutions qui sont dans la continuité de ce qui est observé depuis déjà une bonne dizaine d’années. La conversion progressive de marchés de gré à gré en marchés au cadran tend d’ailleurs à favoriser cette tendance.