Le nombre de jeunes bovins produits en Europe a baissé de 2 % en 2020
Le prix des taurillons a progressé tout au long de l’été. Une hausse plus ou moins précoce et plus ou moins dynamique selon les principaux pays producteurs. C’est en Pologne et en Allemagne que la situation s’est améliorée le plus rapidement, atteignant dès juillet des tarifs supérieurs à ceux de 2018. Des cotations qui se sont encore raffermies dans les semaines suivantes. L’Institut de l’élevage faisait état début septembre de JB O polonais à 3,62 euros du kilo carcasse en semaine 35 et 4,04 euros du kilo carcasse pour les JB R allemands. Des chiffres légèrement supérieurs à ceux de l’automne 2012 quand l’export de viande et de JB vivants sur la Turquie avait soudainement ragaillardi les cotations.
Comme souvent, ce net redressement des prix est favorisé par une demande dynamique alors que les volumes produits stagnent ou s’érodent dans les principaux pays producteurs. Entre décembre 2019 et décembre 2020 le nombre de mâles de 1 à 2 ans détenus dans les élevages des différents pays l’UE à 27 a reculé de 112 000 têtes pour s’établir à 5,1 millions d’animaux. En Allemagne tout comme en France, le nombre de JB engraissés est en net recul depuis 10 ans.
En Irlande, Italie et Espagne le nombre d’animaux produits stagne plus qu’il ne décroît. Et en Pologne, il a diminué en 2020 pour la seconde année consécutive après plus de dix années de croissance ininterrompue de la production. Cela permet malgré tout aux Polonais d’accéder depuis l’an dernier au rang de premier producteur européen de jeunes bovins pour le nombre d’animaux finis en reléguant l’Allemagne en seconde position.