Gestion sanitaire des troupeaux
Le logiciel Vétosurv cherche partenaires pour saisie de données d´identification
Gestion sanitaire des troupeaux
Echanger des informations avec les organismes d´élevage et leur confier la diffusion de Vétosurv, tel est l´objectif du concepteur de ce logiciel de suivi sanitaire du troupeau. Un outil qui permet d´établir une nouvelle relation entre l´éleveur et son vétérinaire.
La tâche la plus fastidieuse pour travailler avec Vétosurv est la saisie initiale de toutes les données d´identification. Christian Gipoulou, vétérinaire concepteur du logiciel, préférerait une « importation à partir de l´Arsoe ». Mais, aujourd´hui, ce n´est pas possible. Seul, l´EDE du Tarn lui a donné un accord de principe pour transmettre les informations. Une importation des données identification peut directement être effectuée à partir de Geidel. Cela fait plusieurs années qu´il essaie d´établir des partenariats avec les organismes concernés par la gestion sanitaire des troupeaux. Il se désole quelque peu que les choses n´aillent pas plus vite : « Il n´est pas correct que les outils informatiques ne communiquent pas entre eux alors qu´ils sont financés avec de l´argent public. C´est aux éleveurs à demander qu´on mette à leur disposition des outils qui permettent des transferts d´informations pour éviter les doubles saisies.
Chaque structure doit rester autonome dans la gestion de ses outils, mais il n´y a aucune difficulté à échanger des fichiers quand la volonté y est. » Et qu´on ne mette pas en doute son désintéressement : « Je ne veux pas monter une affaire commerciale pour vendre Vétosurv. C´est un autre métier. Je préfère me lancer dans d´autres créations. »
La mise en place peut être un peu longue
Il verrait d´un bon oeil que les « GDS le diffusent et en assurent la maintenance ». Interrogé, Guy Lafragette, président de la fédération des GDS de Midi-Pyrénées se dit « entièrement partant », mais souhaite que cette diffusion se fasse conjointement avec les GTV. Il demande lui aussi une compatibilité entre les différents logiciels au travers par exemple d´un « cahier des charges commun » et propose que les GDS soient la « cheville ouvrière qui fédère cette harmonisation. » Pour des raisons de confidentialité, il insiste pour que « l´éleveur soit le détenteur de ses informations sanitaires », par le biais d´un logiciel éleveur. Conscient lui aussi des freins à ces évolutions, il reconnaît que « la mise en place peut être un peu longue. » La conception de Vétosurv, qui a coûtée 150 000 euros, a été financée avec l´aide de laboratoires pharmaceutiques. Actuellement, une cinquantaine d´éleveurs utilisent ce logiciel en France dont une trentaine dans le Tarn. « Il faut donner le temps au temps pour vaincre les résistances au changement », conclut, philosophe, Christian Gipoulou.