Le Label Rouge en viande bovine progresse
Les tonnages et le nombre de points de vente label rouge progressent. Les plus-values et la proportion d’animaux effectivement labellisés sont encore insuffisamment attractives pour les producteurs.
Les tonnages et le nombre de points de vente label rouge progressent. Les plus-values et la proportion d’animaux effectivement labellisés sont encore insuffisamment attractives pour les producteurs.
La consommation de viande bovine label rouge progresse. Tous labels confondus, cette viande a concerné au premier semestre 2021 3,2 % du total des tonnages de viande bovine commercialisés en grande distribution et dans les boucheries traditionnelles. « Cette proportion était de 2 % en 2017. La dynamique est engagée », expliquait Annick Jentzer responsable de la section bovine d’Interbev lors du dernier Sommet de l’élevage. Le plan de filière défini par Interbev dans le cadre des Égalim ambitionne de faire passer ce pourcentage à 40 % à l’horizon 2023. « Au 30 juin dernier, il y avait 1987 points de vente dans des enseignes de la grande distribution ou chez des bouchers. Cela représente 455 points de vente supplémentaires comparativement à fin 2020. »
Une campagne claire et crédible
Il est difficile d’analyser l’impact sur les volumes vendus de la dernière campagne de communication. Elle semble toutefois bien perçue. « La campagne a été remarquée par près d’un Français sur deux. Trois sur quatre l’apprécient. Quatre-vingts pour cent la jugent claire et crédible. Et pour 83 % des sondés, elle donne envie d’acheter de la viande label rouge », expliquait Denis Lerouge, directeur communication d’Interbev.
Côté production, 16 430 éleveurs sont habilités avec une moyenne de cinq animaux labellisés par exploitation. Conforter l’attrait du label pour les éleveurs passe par la nécessité de conforter la plus-value et la proportion d’animaux effectivement labellisés. « Cette plus-value n’est en moyenne que de 20 centimes du kilo et peine à couvrir les surcoûts liés au cahier des charges et en particulier l’obligation d’avoir recours à des aliments non OGM », soulignait Jean-Pierre Bonnet, président de fil rouge, la Fédération interprofessionnelle des viandes label rouge.
F. A.