Le herd-book Limousin contraint à s’adapter à l’arrivée du coronavirus
Le nombre d’élevages adhérents au Herd-book Limousin affiche un léger recul tandis que le nombre de vaches « cotisantes » est en légère progression. L’arrivée du coronavirus se traduit par de nouvelles façons de travailler et de vendre.
Le nombre d’élevages adhérents au Herd-book Limousin affiche un léger recul tandis que le nombre de vaches « cotisantes » est en légère progression. L’arrivée du coronavirus se traduit par de nouvelles façons de travailler et de vendre.
En léger recul sur la dernière campagne, l’évolution du nombre d’élevages adhérents au Herd-Book Limousin semble calquée sur l’actuelle tendance à la baisse du nombre d’élevage allaitants présents sur le territoire Français. Le HBL totalisait en juin dernier quelques 1.400 numéros de cheptels, soit 37 de moins que sur la campagne précédente, ce qui représente une diminution contenue de 3%. « A l’échelle des sections, Midi-Pyrénées reste sur la 1ère marche du podium avec 214 adhérents, devant la Corrèze avec 171, et la Haute-Vienne, 132. » précise Emilien Rouet, directeur de la communication de France Limousin sélection. Le nombre de vaches cotisantes (70 622) est en légère progression et traduit l’actuelle tendance à la progression de la dimension des cheptels.
Recul de l’activité certification
Le coronavirus semble dès à présent avoir marqué la campagne 2019/2020 avec un recul de l’activité de certification des jeunes reproducteurs en particulier au cours du printemps 2020. Au final la baisse est de 6,4% pour les femelles et de 4,9% pour les mâles sur l’ensemble de l’exercice.
Toujours côté chiffres, cette même campagne 2019/2020 a permis d’évaluer un total de 575 jeunes taureaux à la station nationale de qualification de Lanaud pour un total de 2.262 déclarés par leurs naisseurs. Parmi ces animaux, 449 ont été qualifiés « Espoirs » ou «RJ » ( Reproducteur Jeune ). Proposés aux enchères à l’issue de leur évaluation, 77% des veaux Espoirs se sont vendus le jour de leur mise en vente à 3.206 € de moyenne (contre 76% et 3.155€ sur la campagne précédente) et 99% à une moyenne de 5.021 € pour les RJ (contre 98% et 4.853€ sur la campagne précédente). Une partie d’entre eux poursuivront d’ailleurs leur carrière en dehors de nos frontières et principalement dans d’autres pays membres de l’Union Européenne. La Limousine continue d’ailleurs de séduire les éleveurs étrangers. « Avec 2.132 pedigrees édités sur la campagne, on assiste à une légère diminution par rapport aux campagnes précédentes (-194 par rapport à 2018-2019). » précise Emilien Rouet. Les principaux importateurs de cette génétique sont les italiens avec 457 femelles et 92 mâles, les espagnols (412 et 111), les serbes (206 et 4), les hongrois (141 et 31) et les croates (106 femelles). Viennent ensuite la Pologne, la Lituanie, la Belgique et la Roumanie. Une vingtaine de pays d’Europe importe la génétique Limousine.
Bilan financier sain
La campagne 2019/2020 s’est par ailleurs conclue sur un bilan financier parfaitement sain et les comptes du Herd-Book Limousin lui permettent de l’aveu de son Président Jean-Marc Alibert d’être « assis sur de bonnes bases ». La campagne 2020/2021 sera pour les éleveurs Limousin comme toute la société française marquée du sceau du coronavirus, responsable en particulier de l’annulation du concours National. Il aurait du avoir lieu à Limoges du 18 au 20 septembre, couplé au Congrès international de la race limousine.
A l’image de son Assemblée Générale qui a eu lieu par écrans interposés, l’arrivé du coronavirus s’est aussi traduite pour les adhérents du herd-book Limousin par une utilisation accrue des outils informatiques. « Aujourd'hui, nous nous voyons à travers des écrans, nous communiquons via nos claviers d’ordinateurs ou de téléphones et les ventes se font en ligne, à l'image des Espoirs et des RJ de la dernière série de la campagne précédente et de la première série 2020-2021 de la Station Nationale de Qualification de Lanaud. » a souligné Jean-Marc Alibert. Et d’appeler également à utiliser davantage ces outils pour « soutenir et aider à l’amplification de la communication raciale, essentielle dans un contexte de défiance vis à vis de la viande et de ceux qui la produisent. »
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