Alimentation des broutards
La complémentation doit être raisonnée
Alimentation des broutards
Animé par Jean-Pierre Fleury, vice-président de la Fédération nationale bovine, le colloque sur les animaux maigres au Sommet de l´élevage traitait de la complémentation des broutards chez le naisseur.
Le colloque sur la production de bétail maigre est désormais l´un des traditionnels rendez-vous du Sommet de l´élevage. Organisé par Interbev avec la participation de l´Ofival et la coordination de la Sopexa, il avait cette année pour thème la complémentation des broutards chez les naisseurs. « Le broutard est un produit qui change », a tout d´abord rappelé Jacques Agabriel, chercheur à l´Inra de Theix. L´amélioration du potentiel génétique et de l´état sanitaire des troupeaux a fait que comparativement à il y a quelques années, les animaux sont désormais plus lourds à âge égal. A côté de l´effet conduite d´élevage, le poids des animaux au moment de leur vente s´est sensiblement accru puisque la plupart des animaux ont désormais 10 mois révolus lorsqu´ils quittent l´exploitation de leur naisseur. Les ventes de broutards fraîchement sevrés tendent à se raréfier au profit d´animaux alourdis et déjà bien conditionnés pour l´engraissement. Cette évolution a été favorisée tant par la mise en place de la PSBM que par l´évolution de la demande des engraisseurs et notamment des engraisseurs italiens.
Le colloque sur la production de bétail maigre est désormais l´un des traditionnels rendez-vous du Sommet de l´élevage. Organisé par Interbev avec la participation de l´Ofival et la coordination de la Sopexa, il avait cette année pour thème la complémentation des broutards chez les naisseurs. « Le broutard est un produit qui change », a tout d´abord rappelé Jacques Agabriel, chercheur à l´Inra de Theix. L´amélioration du potentiel génétique et de l´état sanitaire des troupeaux a fait que comparativement à il y a quelques années, les animaux sont désormais plus lourds à âge égal. A côté de l´effet conduite d´élevage, le poids des animaux au moment de leur vente s´est sensiblement accru puisque la plupart des animaux ont désormais 10 mois révolus lorsqu´ils quittent l´exploitation de leur naisseur. Les ventes de broutards fraîchement sevrés tendent à se raréfier au profit d´animaux alourdis et déjà bien conditionnés pour l´engraissement. Cette évolution a été favorisée tant par la mise en place de la PSBM que par l´évolution de la demande des engraisseurs et notamment des engraisseurs italiens.
![]() |
©E. Chabot/Réussir |
Attention aux dépôts adipeux précoces
« Mais comme son nom l´indique, il ne faut pas oublier que le broutard est d´abord un bon valorisateur de l´herbe et que le pâturage de cette dernière est pour l´éleveur ce qu´il y a de moins onéreux », a rappelé Philippe Haurez, responsable de l´unité de programmes « Conduite et alimentation des troupeaux allaitants et de l´engraissement » à l´Institut de l´élevage. Il ne s´agit donc pas de faire une complémentation à l´aveugle mais bien de la raisonner en fonction des disponibilités en herbe. Et à cet égard, il n´y a pas d´âge type pour démarrer la complémentation des broutards. L´année 2003 en est un bon exemple.
Même si cela a un effet favorable sur la bascule pour le naisseur, attention toutefois à ne pas être trop généreux dans la complémentation des animaux. De trop forts apports d´aliments concentrés avant le sevrage risquent de favoriser de façon trop précoce la mise en place des dépôts adipeux chez les broutards.
![]() |
©E. Chabot/Réussir |
Des essais mis en place dans les stations expérimentales pré-citées où les performances de croissance à l´engraissement entre des broutards non complémentés et des animaux ayant reçu des niveaux de complémentation variables dans les semaines précédant le sevrage ont été rapportées. Il a été démontré qu´une complémentation excessive des broutards non encore sevrés limitait par la suite leur niveau de croissance à l´engraissement. « Un GMQ de 1400 g au cours de la période de complémentation des animaux sous la mère est un maximum. Au-delà, on risque de pénaliser les performances à l´engraissement », a souligné Philippe Haurez.
![]() |
Avant sevrage |
![]() |
Engraissement |
Le tableau montre un « plus » sensible sur le poids au sevrage.
Le fait de complémenter généreusement les animaux dans les semaines précédant le sevrage permet de gagner des kilos sur le poids vif au moment du sevrage, mais tend à diminuer les niveaux de croissance à l´engraissement.
Essai réalisé à la ferme de Jeu-les-bois dans l´Indre.
(Source : Institut de l´Elevage)