Interbev multiplie les engagements sociétaux à l'horizon 2025
La commission des enjeux sociétaux d’Interbev a été initiée en 2015. Elle a concrétisé en 2017 ses engagements par le biais du Pacte pour un engagement sociétal pour lequel un premier bilan a été dressé à l’occasion du dernier Salon de l’agriculture 2019 et en rappelant ses objectifs à l'horizon 2025.
La commission des enjeux sociétaux d’Interbev a été initiée en 2015. Elle a concrétisé en 2017 ses engagements par le biais du Pacte pour un engagement sociétal pour lequel un premier bilan a été dressé à l’occasion du dernier Salon de l’agriculture 2019 et en rappelant ses objectifs à l'horizon 2025.
L’interprofession s’est engagée depuis 2017 dans une démarche de responsabilité sociétale baptisée « Pacte pour un engagement sociétal. » « Ce pacte c’est proposer aux consommateurs une viande qui offre bien plus que des protéines. La viande ce sont d’autres nutriments importants, du plaisir gustatif, de la convivialité mais également des territoires vivants et entretenus et donc de beaux paysages verdoyants. » soulignait Bruno Dufayet, président de la commission des enjeux sociétaux d’Interbev. Il s’exprimait sur ce sujet à l’occasion de la présentation lors du Salon de l'agriculture 2019, du premier rapport de responsabilité sociétale, lequel comprend plusieurs engagements à l'horizon 2025. Ceux-ci se déclinent en 54 indicateurs, classés en quatre axes : préservation de l’environnement, bien-être, protection et santé des animaux, juste rémunération des différents acteurs de la filière et alimentation/nutrition.
1 Préserver environnement et territoire
L’interprofession rappelle que la filière bovine française s’est engagée dans le programme pilote Life beef Carbone pour diminuer son empreinte carbone de 15% dans 10 ans (voir Réussir Bovins viande de décembre 2019). Et de souligner qu’une forte proportion des 9,3 millions d’ha de prairie permanente françaises sont valorisées par des cheptels allaitants. Autant de surfaces qui fixent des quantités conséquentes de carbone. À l’échelle française un hectare de prairie permanente séquestre en moyenne 84,6 tonnes de carbone. À l’échelle 2025 l’un des objectifs affichés par l’interprofession est de renforcer l’autonomie alimentaire des exploitations et de réduire la « déforestion importée », laquelle résulte essentiellement des importations de tourteau de soja, cultivé tout particulièrement au Brésil sur des terres autrefois occupées par les forêts tropicales ou équatoriales détruites sans ménagement pour laisser la place aux cultures.
2 Agir pour le bien-être animal
Dans les élevages, la solution proposée pour améliorer le bien-être animal consiste en la généralisation de l’outil « Boviwell » qui avait été initialement mis en place par Moy Park Beef Orléans, principal fournisseur de steak haché de McDonald’s France. Les trois objectifs de cet outil de diagnostic sont de sensibiliser les éleveurs et les techniciens d’élevage au bien-être animal, d’évaluer ce bien-être dans les exploitations et d’identifier quels seraient les points d’amélioration. La volonté est notamment d’intégrer ce outil Boviwell au cahier des charges des exploitations produisant des gros bovins label rouge. En 2019 d’après les statistiques d’Interbev seulement 1,1% des exploitations allaitantes avaient réalisé ce diagnostic. Un travail similaire d’évaluation du bien-être doit être mis en place pour les autres partenaires de l’aval en particulier chez les opérateurs de mise en marché et dans les abattoirs.
3 Juste rémunération des différents acteurs de la chaîne de production
Autre objectif essentiel du troisième volet de ce pacte : permettre une juste rémunération, y compris pour les éleveurs ! L’ambition est de permettre à échéance 2025 que l’ensemble des élevages spécialisés dégagent un résultat courant avant impôt (RCAI) d’au moins deux Smic/UTA non salarié (35 964 euros). Il s’agit en cela de redonner à bien des éleveurs le goût d’entreprendre en incitant également - grâce à une rémunération devenue plus attractive - davantage de jeunes à s’installer.
4 Alimentation de qualité, raisonnée et durable
Dans le cadre des plans de filière élaborés suite aux États Généraux de l’Alimentation, la volonté pour les animaux issus des cheptels allaitants, est de s’orienter vers une part accrue des Signes officiels de la qualité et de l’origine (SIQO) avec l’ambition pour ces démarches de satisfaire 40% de l’offre en viande bovine à l’horizon 2023. Et de rappeler qu’en 2016, la consommation hebdomadaire moyenne de viande cuite d’un français adulte (hors volaille et charcuterie) était de 320 g par personne. Ce chiffre est d’ailleurs en deçà des recommandations de santé publiques, lesquelles sont de 500 g par personne. Et de rappeler que « une portion type de viande cuite correspond à la paume de la main » de la personne qui s’apprête à l’ingérer, et à l’épaisseur du petit doigt !
François d’Alteroche
Sur internet
La liste exhaustive de l’ensemble des différents enjeux inclus dans le Pacte pour un engagement sociétal est récapitulée dans un document disponible en téléchargement sur le site de l'interprofession (interbev.fr). Cette démarche a été labellisée ISO 26000 en 2018, ce qui implique une évaluation régulière par l’Afnor (Association française de normalisation).
Rencontres "made in viande"
La sixième édition des Rencontres "made in viande" sera l’occasion mettre en avant le contenu du Pacte pour un engagement sociétal. Organisées par Interbev et ses comités régionaux, ces rencontres sont programmées cette année du 13 au 20 mai. Davantage d’infos sur la-viande.fr
Pour les différents professionnels qui souhaitent participer en ouvrant les portes de leur ferme ou de leur entreprise, il est possible de s’inscrire sur le site www.madeinviande.fr ou bien en prenant contact avec son comité régional Interbev.