Aller au contenu principal

Hubert Paris, chef d’orchestre des concours d'animaux du Space

C'est le « Monsieur concours » du Space à Rennes, du 15 au 18 septembre 2015. Ingénieur à la chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine, il y est responsable des présentations animales. Une mission qu’il concilie avec son mandat de maire d’une commune rurale. Présentation d'Hubert Paris au travers d'une conversation à bâtons rompus.

Hubert Paris.
Hubert Paris.
© Space

Fils d'éleveurs

Mes parents étaient éleveurs laitiers à Janzé en Ille-et-Vilaine. Ils n’étaient pas particulièrement intéressés par les concours. Le premier que j’ai vu, c’était au Space en 1987. Pour le deuxième, j’étais dans l’équipe d’organisation, en tant que salarié de la chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine, où, après des études d’ingénieur agronome, j’animais le réseau des fermes de référence.

 

Maire

Depuis 2008, je suis maire de Janzé, une commune de 8 500 habitants au sud de Rennes. Depuis toujours engagé dans les associations locales, nous avons constitué une équipe, sans étiquette politique, autour d’un projet pour notre ville. Ce mandat est prenant mais passionnant. Pourtant je continue à travailler à mi-temps, car je n’envisage pas d’être à 100 % dans la politique. Parce que j’adore mon métier et parce qu’il faut être dans la vraie vie pour comprendre les attentes de ses concitoyens.

 

Les concours sont l’âme du Space

C’est autour des concours, d’abord régionaux puis rapidement nationaux, que s’est développé le Space, depuis 1987. Ces concours se sont toujours positionnés comme professionnels, en misant sur la qualité plus que sur la quantité. Très rapidement, leurs responsables ont exigé des minima génétiques. Depuis 10 ans, les bovins allaitants doivent avoir des index supérieurs à 100. Ces critères évitent le côté « chasse gardée ». Cela permet à des éleveurs plus "techniques" que "génétiques" de participer. Il faut des bonnes vaches, pas juste des belles vaches.

 

Les races allaitantes ont toute leur place

Toutes les races bovines sont présentes au Space. En 1991, La Limousine y a organisé son national avec 1 000 bovins venus, en train, du berceau de la race. Depuis 7 ans, on a même augmenté le nombre de places pour les races allaitantes et elles participent désormais à la vente aux enchères.

 

La révolution génomique

Comme le Space a pour but de montrer la création génétique en France, nous faisons tout pour mettre en valeur ces nouveaux critères d’évaluation. Pour son festival génétique, la race Limousine présentera 20 animaux génotypés, avec un challenge conçu comme un prix de synthèse pour les femelles.

 

Le Space, une immense ferme éphémère

Du 15 au 18 septembre, le parc des expositions de Rennes accueillera 550 bovins et 150 moutons. Mon travail consiste à coordonner la sélection des animaux, à m’assurer que les statuts sanitaires sont respectés, qu’éleveurs et exposants seront bien installés et que tout sera prêt pour accueillir les visiteurs. Le montage des stalles débute en août, et le vendredi après le Space, tout est vide et propre. Pendant le travail, je manage la centaine de personnes qui travaillent dans le hall des animaux.

 

Répondre aux attentes des visiteurs

Le salon s’est toujours adapté aux attentes des visiteurs. Notamment étrangers. En un seul lieu, les 13 000 visiteurs étrangers peuvent voir le meilleur de l’élevage français. Ils sont sensibles au niveau génétique des animaux. Pas pour faire des concours mais pour ramener dans leur pays le meilleur potentiel d’une race.

 

Indispensable binôme professionnel

Je travaille en binôme depuis 15 ans avec Jean-Yves Rissel. Nous fonctionnons avec une complémentarité naturelle, lui s’occupe des questions politiques, moi de l’organisation matériel. C’est important que les décisions pour les éleveurs soient prises par des éleveurs.

 

Regretté Jean-Michel Lemétayer

Jean-Michel Lemétayer était une locomotive pour le Space. Il savait lancer des défis pour faire progresser son salon. Son départ prématuré nous a bouleversés. Heureusement, l’équipe est là et l’esprit convivial est resté.

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveur vétérinaire charolaise</em>
Santé animale : comment maintenir des vétérinaires aux côtés des éleveurs

Face au délitement du maillage vétérinaire dans les zones d’élevage bovin, les professions vétérinaires et agricoles, les…

veau race Gasconne des Pyrénées
Noms en A : nos idées pour les veaux nés en 2025

Vous cherchez des noms commençant par la lettre A pour le millésime 2025 de vos veaux ? Voici quelques idées pour les mâles et…

Carte de la zone régulée au titre de la FCO 3 au 12 décembre 2024
FCO 3 : plus de la moitié des départements sont touchés

À date du jeudi 12 décembre 2024, le ministère de l’Agriculture annonce 8 710 cas de fièvre catarrhale ovine de sérotype…

morvan vaches charolaises prairie
Bovins viande : « J’ai un contrat forfaitaire avec mon vétérinaire pour le suivi global du troupeau et la garantie du service »

Romaric Gobillot, éleveur de charolaises à Asnois dans la Nièvre a conclu un « semi-forfait » contractuel avec son…

MHE : moins de cent nouveaux foyers cette semaine

Entre le 1er juin et le 13 décembre 2024, 3 438  foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été…

<em class="placeholder">Magali Rhodé, éleveuse de parthenaises à Loué dans la Sarthe, en échange avec son vétérinaire, Aurélie Naveau</em>
Vétérinaire : « Nous proposons aux éleveurs différentes formules de suivis forfaitaires »

La clinique vétérinaire de Monestoy, en Saône-et-Loire, rencontre un certain attrait de la part des éleveurs pour des suivis…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande