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Gain de temps : le travail administratif peut aussi être délégué en élevage bovins viande

Faire appel à un prestataire, monter un groupement d’employeurs… Il est possible aussi de déléguer une partie du travail administratif en élevage bovins viande. Cette option libère un temps précieux et sécurise la gestion.

Chronophage, fastidieux, source de stress avec les échéances à tenir et le lot de nouveautés chaque année : inutile d’expliquer pourquoi beaucoup se passeraient bien de gérer la paperasse administrative. Certains éleveurs de bovins viande ont franchi le cap sans perdre en qualité sur le suivi de la gestion financière de leur exploitation.

Pour les obligations réglementaires, des organismes agricoles proposent un appui aux formalités. Par exemple, la chambre d’agriculture de Dordogne formule depuis 2018 ce type de services soit à la carte, soit sous forme de pack. La formule « sérénité » comprend le plan prévisionnel de fumure, le cahier d’épandage, le registre phytosanitaire et la déclaration PAC pour les agriculteurs situés ou non en zone vulnérable. « L’éleveur a un seul et même interlocuteur », expose Céline Marty-Fournier, de la chambre d’agriculture de Dordogne. C’est le même conseiller qui rencontre l’éleveur deux à trois fois dans l’année. Le fait qu’il connaisse l’exploitation et ses habitudes de travail crée de la facilité et de la rapidité. « C’est aussi ce gain de temps de travail qui permet de proposer un tarif attractif. » Et ce temps gagné se retrouve aussi pour traiter d’éventuels autres dossiers administratifs, comme une certification HVE, une demande d’aides FranceAgriMer, une demande de remboursement TIC… Avoir un interlocuteur privilégié à la chambre est aussi un atout pour s’informer sur tout autre sujet.

Un cabinet de secrétariat indépendant payé à l’heure

Pour le travail administratif précomptable, il existe aussi des solutions. Ludivine Lecomte, titulaire d’un bac pro « conduite et gestion de l’entreprise agricole » et ayant assuré ce travail pendant quinze ans dans un élevage bovins viande de la Creuse, a créé son cabinet de secrétaire indépendante en 2023. « Je m’adapte aux demandes des agriculteurs et à leur façon de travailler », présente Ludivine Lecomte, qui, de nature empathique, aime fournir un réel soutien à ses clients. « S’ils le souhaitent, je peux proposer une technique pour l’organisation du bureau, le classement et l’archivage des documents. »

La saisie et le classement des factures, les déclarations des naissances et des sorties d’animaux sont ses principales tâches. Elle peut aussi préparer des informations que l’éleveur lui envoie comme la déclaration MSA, les fermages« Je sécurise les échéances à ne pas louper. Et je fais une veille sur les nouveautés », complète Ludivine. Son travail peut être du dépannage temporaire ou bien un accompagnement régulier. « Si l’éleveur prend un forfait de seize heures par mois, il dégage plus de seize heures de travail pour lui. Une fois que je connais l’exploitation, je travaille souvent plus vite que lui. » Un de ses clients, Philippe Faron (les vergers de Cessinas à Saint-Marc-à-Loubaud, dans la Creuse), apprécie particulièrement son professionnalisme. « J’ai passé un BPREA après une carrière hors du milieu agricole, et je ne connaissais rien sur la comptabilité du quotidien. Je gagne énormément en temps disponible et en sérénité grâce au travail de Ludivine. »

Un groupement d’employeur pour le travail administratif

Certains éleveurs ont même pris l’initiative d’embaucher à plusieurs une secrétaire à temps partiel ou à temps plein. Dans le Lot, six groupements d’employeurs fonctionnent actuellement avec l’appui de la chambre d’agriculture. Le premier remonte à l’époque des CTE et de la prime à l’herbe, dans les années 2000. « Les informations sont saisies avec le logiciel MesParcelles pour l’enregistrement des pratiques sur les surfaces et Synel pour les notifications des mouvements des bovins », explique Laura Gauzin, conseillère bovins viande de la chambre d’agriculture du Lot. Le plus grand de ces groupements rassemble 135 adhérents et emploie une personne trois à quatre jours par semaine.

« Salarier une personne pour le travail administratif est abordable pour des groupes d’agriculteurs », témoigne aussi Gilles le Bihan, producteur de légumes indépendant dans le Finistère. « On disposait d’un mobile home qui a été aménagé en bureau et on a acheté deux ordinateurs. Une partie du travail est faite par les salariées à leur domicile. » Avec une trentaine de collègues, ils réalisent « de bonnes économies » par rapport à des prestations proposées pour la gestion des feuilles de paie et les déclarations de leurs salariés et saisonniers.

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