Estimer la morphologie avec une caméra 3D
France Conseil élevage s’est lancé sur un projet de recherche et développement dont l’objectif est d’obtenir une appréciation morphologique de l’animal à partir de l’imagerie 3D.
France Conseil élevage s’est lancé sur un projet de recherche et développement dont l’objectif est d’obtenir une appréciation morphologique de l’animal à partir de l’imagerie 3D.


Mis au point par France Conseil élevage et l’Institut de l’élevage, avec l’appui de la société suisse Ingenera, BodyMat X utilise l’analyse d’images 3D recomposées. L’intérêt : estimer la morphologie des animaux grâce à l’utilisation de capteurs. « Depuis le lancement, il y a trois ans, de ce projet de recherche et développement, beaucoup d’évolutions sont à noter. Il est dorénavant possible, en race Prim’Holstein, de lire directement une note d’état corporel (NEC), simplement en cliquant sur un bouton », explique Christophe Lecomte, directeur adjoint de France Conseil élevage. Pour cela, il suffit de pointer le capteur au milieu des hanches de l’animal, bloqué au cornadis, à l’aide de la canne BodyMat M. L’outil est déjà utilisé en Chine et en Irlande.
Aller vers les races allaitantes
En allaitant, le but recherché est de modéliser un animal en train de bouger, circulant dans un couloir, pour calculer son appréciation morphologique. Sur certains postes (estimation du poids à la naissance ou des génisses mises à la reproduction, pointage), cette pratique pourrait remplacer l’œil humain et ainsi éliminer la part de subjectivité existante mais aussi sécuriser la collecte des données.
Le système fonctionne grâce à trois capteurs positionnés sur un pied. Deux à trois pieds, disposés chacun à des endroits différents du couloir, permettent de capter l’image complète de l’animal lors de son passage dans un couloir ou sur une aire de passage. La capture d’images est automatique et transmise à un système centralisé autorisant, à terme, avec des algorithmes, de calculer l’appréciation morphologique de l’animal. Sa reproduction fidèle reste encore incomplète sur certaines parties (têtes, pattes). « Le dispositif est peu encombrant. Il est facilement démontable et transportable. »
Une pratique développée en races Charolaise et Limousine
La base de données initiales est constituée uniquement d’animaux de races Charolaise et Limousine. « Un nombre conséquent d’animaux est nécessaire pour construire des équations, d’où ce choix. Si cette technique est validée sur ces deux races, elle sera développée pour les autres races allaitantes. On espère pouvoir finaliser le projet d’ici fin 2018 », précise Christophe Lecomte.