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Elvea 82 et les négociants signent une convention pour rémunérer la préparation sanitaire des broutards

Les négociants en bestiaux signataires se sont engagés à verser, depuis septembre 2024, une prime de 50 euros par broutard déparasité et vacciné contre la grippe, dans le cadre d’une convention signée avec Elvea 82.

<em class="placeholder">Bovins viande / commercialisation / broutards blonds sur le marché aux bestiaux de Rabastens</em>
La prime rembourse les frais de vaccination et déparasitage et rémunère le travail de l’éleveur pour ces interventions.
© Y. Kerveno

Une prime de 50 euros par broutard préparé, voici ce à quoi s’engagent les négociants qui ont signé la convention proposée par l’organisation de producteurs Elvea 82, dans le Tarn-et-Garonne, en septembre 2024.

Rémunérer un protocole sanitaire complet

L’accès à cette prime est réservé exclusivement aux 180 éleveurs adhérents à Elvea 82. Pour y accéder, les broutards doivent avoir suivi un protocole vaccinal complet contre les virus grippaux (para-influenza, RSV), ainsi qu’un déparasitage. Lors de la vente, l’éleveur signe une attestation qui liste les numéros de cheptel des broutards vendus ainsi que les produits utilisés, et s’engage à fournir des preuves si elles lui sont demandées. « Nous avons souhaité un système simple et rapide à mettre en place, c’est pourquoi nous n’exigeons pas de validation de la vaccination par un vétérinaire. Les factures d’achat de vaccin pourront faire foi, si le nombre de doses achetées correspond à la taille du troupeau », précise Gilles Vidal, président d’Elvea 82.

Cette prime vise non seulement à rembourser les frais de vaccination et déparasitage, mais aussi rémunérer le travail de l’éleveur pour ces interventions.

La filière se met en place

« La convention a été créée pour répondre à un besoin des négociants », évoque Gilles Vidal. Ceux-ci vaccinent les broutards pour l’export vers l’Italie, mais d’un point de vue sanitaire, la vaccination chez le naisseur est plus efficace.

L’enthousiasme des négociants se trouve pour l’instant bridé par la conjoncture haussière. « Les broutards blonds d’Aquitaine, majoritaires sur le département, sont commercialisés autour de 300 kg. Vu les cours élevés en ce moment, les négociants peuvent avoir du mal à mettre 50 euros en plus », reconnaît Gilles Vidal. Du côté des éleveurs, « ça prend doucement. Les petits éleveurs sont les premiers à s’engager ».

« La préparation est dans l’intérêt de l’ensemble de la filière », affirme Gilles Vidal. Selon lui, les éleveurs d’Elvea 82 commercialisent environ 5 000 broutards chaque année, principalement vers l’export. « Les deux négociants déjà signataires représentent plus de la moitié de ces exports de broutards, et parmi eux, plus de 95 % partent vers l’Italie. La nouvelle norme imposée de vaccination contre la FCO et la MHE des animaux à destination de l’Italie fragilise l’élevage en Tarn-et-Garonne car beaucoup d’éleveurs ne sont pas équipés pour vacciner les animaux ». Si la prime de 50 euros n’est pas dépendante des vaccins contre la FCO et la MHE, l’organisation de producteurs espère néanmoins qu’elle encouragera les naisseurs à s’équiper, et ainsi conserver l’accès à ces marchés et enrayer la décapitalisation bovine.

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