Devautop pour mesurer le degré d’autonomie en protéines
Vingt-et-un élevages bovins viande sont suivis en Bretagne et Pays-de-la-Loire dans le cadre d’un programme(1) qui a pour objectif de réduire la dépendance en protéines de systèmes d’élevage de l’Ouest.
Vingt-et-un élevages bovins viande sont suivis en Bretagne et Pays-de-la-Loire dans le cadre d’un programme(1) qui a pour objectif de réduire la dépendance en protéines de systèmes d’élevage de l’Ouest.
« Devautop permet de calculer le degré d’autonomie en protéines de l’élevage, en calculant la différence entre les besoins totaux théoriques estimés du troupeau en MAT et la quantité de MAT achetée pour les nourrir », explique Romain Guibert, de la chambre d’agriculture de Mayenne. C’est un outil pour les conseillers d’élevage, encore en phase de tests. Fin 2018, les stratégies gagnantes devraient être identifiées et servir à développer le conseil. Ces neuf naisseurs et douze naisseurs-engraisseurs ont en effet été choisis car ils sont déjà avancés dans la recherche de l’autonomie protéique, et des resultats d’essais seront également intégrés. L’idée est de proposer jusqu’à des budgets partiels entre différents choix pour complémenter en protéines les bovins.
De nouveaux indicateurs pour qualifier le degré d'autonomie
Pour l’heure, il apparaît que les élevages bovins viande présentent un très bon taux d’autonomie en protéines par rapport aux filières des monogastriques bien sûr, mais aussi par rapport aux élevages laitiers. Les naisseurs sont autonomes à 94 % et les naisseurs-engraisseurs à 86 %. Le degré d’autonomie varie de huit points d’un élevage à l’autre, en lien avec la part de maïs dans l’assolement.
« De nouveaux indicateurs sont explorés pour affiner le diagnostic sur l’autonomie des élevages sur le plan du développement durable », explique Romain Guibert. Par exemple, le nombre d’hectares utilisés pour produire dix tonnes de viande vive est étudié, qu’il s’agisse d’hectares de l’élevage ou d'hectares qui ont servi à produire les aliments achetés. Et chaque source azotée est notée en fonction du moyen de transport qu’elle a nécessité : le soja est 100 % bateau, un tourteau de colza français est 50 % camion et 50 % bateau, un foin acheté chez le voisin est 100 % tracteur.
(1) Le programme Terunic concerne les filières ruminants, porcs et aviculture et comporte aussi un volet sur la conduite et la valorisation des cultures de protéagineux.