Astuce d'éleveur : des balles stockées et déstockées avec une griffe rotative
À Saint-Quentin-sur-Sauxillanges, dans le Puy-de-Dôme, Alain Bory a équipé son télescopique d’une griffe pivotante à 190° fixée sur une tourelle hydraulique pour manipuler en toute sécurité et de façon efficace balles rondes ou carrées.
À Saint-Quentin-sur-Sauxillanges, dans le Puy-de-Dôme, Alain Bory a équipé son télescopique d’une griffe pivotante à 190° fixée sur une tourelle hydraulique pour manipuler en toute sécurité et de façon efficace balles rondes ou carrées.
Sous le hangar à fourrages sont rentrés les plateaux remorques à foin ou à paille selon l’avancement des chantiers de récolte. Une fois les balles stockées au sec, Alain Bory les reprend deux par deux pour les empiler en toute tranquillité. Avec son télescopique qui reste pratiquement sur place, et grâce à sa tourelle et griffe pivotantes, il n’y a pas besoin de faire les manœuvres (avancées, reculs, braquages…) que nécessiterait un tracteur. C’est une économie de gas-oil, d’usure mécanique et de temps.
La griffe est extrêmement maniable. « Le dispositif demande un minimum de place et de temps pour décharger et empiler. Mais la pénibilité est quasi nulle car je manipule du bout des doigts comme avec un joystick. Le bras du télescopique est équipé d’un système de sécurité qui bloque quand la charge est trop lourde. De plus, les balles ne sont jamais au-dessus de la cabine. Il faut toutefois toujours manipuler sur le plat », indique l’éleveur.
Une précaution supplémentaire concerne le placement des bottes : « l’aire de stockage est en pente et les bottes, appuyées sur le bardage pour éviter qu’elles ne tombent lors des manipulations. Elle est également tapissée de claies en bois pour l’aération sous les piles, ce qui évite que l’humidité ne rentre par capillarité », souligne-t-il.
Pour la distribution, les balles - ainsi très bien conservées - sont transportées soit sur la pailleuse aérienne, soit sur le tapis repousse fourrages, autres créations de cet inventeur prolifique.
Côté éco
La tourelle est équipée de deux prises hydrauliques pour déplacer la fourche et une prise électrique fait fonctionner l’électro vanne. C’est tout ce qui a été spécifiquement acheté en plus des dents de la griffe. Le reste est de la ferraille de récupération et du temps de bricolage difficile à chiffrer car la réalisation remonte à vingt ans. Elle a fait ses preuves et est largement amortie. Un bémol toutefois concerne la reproductibilité du matériel du fait de l’absence de plan dessiné. S’il existe sur le marché des griffes à balles rondes, elles n’ont pas ce caractère pivotant.