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Départ en retraite plus tardif en production végétale en Nouvelle-Aquitaine
Globalisé à l’ensemble du territoire français, le renouvellement des générations va être l’une des problématiques majeures de la décennie à venir des élevages bovins allaitants. C’est lié au nombre important de départs en retraite à venir et aux particularités d’une profession pour laquelle le capital à reprendre est forcément conséquent avec un taux de rentabilité extrêmement modeste si on l’analyse dans le contexte économique de ces dernières années. En Nouvelle-Aquitaine, une région particulièrement concernée par ce type d’élevages, une étude a été réalisée par la direction régionale de l’Agriculture et de la Forêt en scindant les exploitations selon l’âge des affiliés à la MSA et selon les orientations de production. « Le rapport jeunes/séniors est plus défavorable pour les céréaliers, les viticulteurs et les arboriculteurs que pour les éleveurs et les maraîchers », explique le compte rendu de cette étude. Ceci s’explique par le fait que dans cette grande région aux productions très diversifiées, les céréaliers, les viticulteurs et arboriculteurs diffèrent plus souvent que les autres leur fin d’activité. Leur travail physique peut plus facilement être allégé par la mécanisation, le recours au salariat ou à la sous-traitance.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la proportion d’exploitations à transmettre à brève échéance dans cette région sera plus élevée en productions végétales (hors horticulture-maraîchage) qu’en productions animales. « Ainsi, en Nouvelle-Aquitaine, 32 % des exploitations céréalières seraient à transmettre dans les cinq ans, 30 % en viticulture, 29 % en arboriculture fruitière, contre par exemple 24 % en bovins viande, 21 % en bovins lait, 20 % en ovins caprins et 19 % en volaille », précise l’étude.