Aller au contenu principal

Contention des bovins : « Notre parc mobile nous garantit sécurité et confort de travail à niveau égal sur nos trois sites d’élevage »

Dans les Deux-Sèvres, Thierry et Théo Brossard ont opté pour une contention mobile qu’ils placent en bout de leurs bâtiments d’élevage répartis sur trois sites. Ils peuvent ainsi intervenir sur l’ensemble des lots, en s’affranchissant des déplacements en bétaillère. Résultat : plus d’efficacité et moins de stress.

Thierry Brossard, ici avec son fils Théo. « C'est de loin le meilleur investissement que nous ayons réalisé. »
Thierry Brossard, ici avec son fils Théo. « C'est de loin le meilleur investissement que nous ayons réalisé. »
© L. Pouchard

Dans les Deux-Sèvres, Thierry et Théo Brossard ont opté pour une contention mobile qu’ils placent en bout de leurs bâtiments d’élevage répartis sur trois sites. Ils peuvent ainsi intervenir sur l’ensemble des lots, en s’affranchissant des déplacements en bétaillère. Résultat : plus d’efficacité et moins de stress.

« Nous avions d’abord songé à une installation fixe mais nous ne parvenions pas à trouver l’emplacement idéal pour intervenir efficacement sur l’ensemble des lots », expliquent Thierry Brossard et son fils, Théo, situés à Argentonnay, dans les Deux-Sèvres. L’exploitation est en effet composée de trois sites d’élevage distants de moins de 5 kilomètres. La contention mobile s’est révélée être la meilleure option pour s’affranchir des déplacements en bétaillère. « Nous souhaitions bénéficier du même niveau de sécurité et de confort de travail sur chacun de nos sites, de sorte à aborder toutes les interventions sur les animaux sans stress », poursuit Thierry Brossard. En 2019, les éleveurs se sont tournés vers les équipements de la marque canadienne Arrowquip. L’ensemble comprend un camembert, un couloir avec plateau de pesage et une cage de la série Q-Catch 86. Ils ont été les premiers à s’équiper de ce système en France, par l’intermédiaire de l’importateur exclusif pour l’Europe, les établissements Sabourdy basés à Nexon en Haute-Vienne. « C’était le seul fabricant à proposer un parc, un couloir et une cage mobiles tout en un », précisent les exploitants. Et ils ne regrettent pas leur choix. Les parois entièrement réglables du couloir et de la cage permettent aux éleveurs d’intervenir aussi bien sur les veaux naissants que les vaches de 800 kg. La contention sert pour les pesées, la prophylaxie d’achat, l’écornage, la vaccination et les soins vétérinaires divers. « Le fait que les animaux ne soient jamais déplacés est une garantie sanitaire importante, d’autant que nous achetons régulièrement des lots de broutards pour l’engraissement », reprend Thierry Brossard.

Le bâtiment fait office de parc de rassemblement

À l’aide du télescopique, les éleveurs positionnent la contention en bout de bâtiment. Ainsi, le couloir d’alimentation où sont lâchés les animaux fait office de parc de rassemblement. « On se sert de l’existant pour gagner en temps et en argent », ajoute-t-il. En fonction de la luminosité et de l’orientation du vent, les éleveurs privilégient une entrée plutôt que l’autre. L’installation ne prend pas plus de dix minutes et se fait seul. Et lorsque la météo est mauvaise, ils vont jusqu’à placer leur contention mobile à l’intérieur du bâtiment. Celui qui abrite les vaches et leur suite, dont le couloir central mesure 5 mètres de large, le permet. Les cases à veaux de part et d’autre facilitent les manipulations des lots qui gardent qui plus est leurs mères dans leur champ de vision.

Chiffres clés

Gaec Le Haut Ulcot

210 ha de SAU dont 30 de blé, 35 de maïs irrigué, 50 de prairies temporaires et le reste en prairies permanentes
150 vêlages en race charolaise
210 taurillons à l’engraissement
1 atelier d’élevage de canards de chair
2 UTH

Le modèle 86-08 Arrowquip en quelques mots

La contention pour bovins de la série Q-Catch 86 (1) coûte 23 450 € HT, sans options (tarifs 2023). Elle mesure 12 m de long pour un poids à vide de 2 488 kg. L’ensemble inclut un enclos pivotant d’un rayon de 2,4 m en 3/4 de cercle, un couloir de 2,4 m de type berceau et une cage de contention de 2,80 m. Au niveau de la cage, les éleveurs se sont équipés de trois modules complémentaires : le support de tête, la barre de sternum qui empêche le bovin de se mettre à genoux et ralentit son avancée et le rail de fixation pour sécuriser le sas à l’arrière entre les deux passages d’homme. Par ailleurs, de nombreuses fonctionnalités ont été conçues de sorte à amortir le bruit causé notamment par les cliquetis métalliques : tôles calfeutrées, chevilles en caoutchouc sur les goupilles de verrouillage des barrières, revêtement de sol et des loquets à fermeture. Seul bémol, le produit nécessite de détacher les roues pour le poser à terre. Il ne dispose pas d’essieu sur vérin hydraulique comme on peut le voir habituellement. Cette spécificité ne permet pas son homologation route sur le territoire de l’Union européenne. Ainsi, il en va de la responsabilité de chacun à l’achat de ce type de matériel. Aussi, l’ensemble attelé, très long et large, induit un certain déport à l’arrière. Il nécessite donc la plus grande vigilance dans les manœuvres et se trouve peu adapté sur les routes à fort devers.

(1) La gamme a évolué depuis 2020 pour devenir le modèle 87-08.

À l’installation, les éleveurs se servent du télescopique pour surélever l’ensemble et retirer les roues, plutôt que de tourner la manivelle pour mettre les béquilles. Une astuce qui leur fait économiser du temps et de l’énergie.

Les éleveurs sécurisent le passage entre la sortie du bâtiment et l’entrée du camembert avec une barrière de 6 m jointe au godet du télescopique.

Le camembert, d’un rayon de 2,4 m, accueille en moyenne sept taurillons de 700 kg. Les éleveurs privilégient des petits lots.

Les panneaux de tôle basse vers le point de sortie, qui laissent passer davantage de lumière, facilitent le sens de la marche en direction du couloir de contention.

La barrière de poussée peut être activée pour aider à diriger les bovins et resserrer l’aire du camembert.

Un portillon latéral a été rajouté a posteriori pour laisser plus d’espace. Cela évite que l’animal reste encombré à l’entrée du couloir de contention.

Les portes sectionnelles à entrée directe de part et d’autre du couloir de contention sont dotées d’une poignée latérale qui peut être actionnée soit du côté gauche, soit du côté droit.

La largeur est modulable des deux côtés du couloir en tirant sur les câbles de réglage reliés aux loquets d’ouverture.

Les panneaux du couloir de contention peuvent se coucher complètement si une bête est coincée. Également, les côtés sont revêtus jusqu’au sol pour éviter les pièges à pied.

Sur la cage de contention, la poignée d’actionnement de la porte peut être déplacée n’importe où sur le côté latéral.

Les panneaux d’accès latéraux sont amovibles de façon à accéder facilement à l’animal et de plain-pied, en fonction de l’intervention à réaliser et de la zone à atteindre.

Le flanc de la cage, qui se resserre sur toute la longueur, permet de s’adapter à tous les gabarits et de travailler en toute sécurité.

La porte à barreaux laisse passer davantage de lumière pour attirer les bovins vers la sortie. Elle s’ouvre de haut en bas.

Les plus lus

<em class="placeholder">Eleveurs de vaches salers dans le Cantal</em>
Astuce d’éleveur : « Nous avons construit un local suspendu dans notre stabulation »

À Saint-Bonnet-de-Salers dans le Cantal, Martial et Julien Guillaume ont construit un local technique en hauteur dans le…

<em class="placeholder">Eleveur dans le camembert de sa contention constuite à l&#039;intérieur du bâtiment d&#039;élevage</em>
Bâtiment : « J’ai construit ma contention à l’intérieur du bâtiment pour plus de sérénité »

Au Gaec des Reclous, dans la Creuse, les éleveurs ont construit leur contention en demi-camembert dans le bâtiment d’élevage…

<em class="placeholder">Eleveur bovin viande et vaches charolaise à l&#039;estive dans les Hautes-Pyrénées. Pâturage, transhumance, agriculture de montagne.</em>
« Nos vaches charolaises transhument à 1 700 mètres dans les Hautes-Pyrénées »

Pierre et Damien Liarest, dans les Hautes-Pyrénées, emmènent chaque année une quinzaine de vaches charolaises en gestation…

paratuberculose bovine prélèvement élevage pédichiffonnettes
Paratuberculose bovine : un nouvel outil de dépistage en élevage allaitant

Pour détecter la paratuberculose bovine, le GDS de l’Aveyron a testé et validé un nouvel outil applicable en élevage allaitant…

<em class="placeholder">éleveur vétérinaire charolaise</em>
Santé animale : comment maintenir des vétérinaires aux côtés des éleveurs

Face au délitement du maillage vétérinaire dans les zones d’élevage bovin, les professions vétérinaires et agricoles, les…

Carte de la zone régulée au titre de la FCO 3 au 12 décembre 2024
FCO 3 : plus de la moitié des départements sont touchés

À date du jeudi 12 décembre 2024, le ministère de l’Agriculture annonce 8 710 cas de fièvre catarrhale ovine de sérotype…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande