[Contention des bovins] « Les télécommandes nous facilitent le travail »
Dans la Creuse, le Gaec Lagautrière élevage a investi dans un parc haut de gamme. Certains équipements peuvent être télécommandés. Ils améliorent et sécurisent les conditions de travail pour les trois associés comme pour leur salarié.
Dans la Creuse, le Gaec Lagautrière élevage a investi dans un parc haut de gamme. Certains équipements peuvent être télécommandés. Ils améliorent et sécurisent les conditions de travail pour les trois associés comme pour leur salarié.
Avec ses deux télécommandes en main, Thierry Lagautrière fait avec l’une avancer la barrière mobile qui pousse inexorablement son lot de cinq mâles fraîchement sevrés vers le couloir de contention fixe de largeur réglable à l’extrémité duquel se trouve la cage de contention. De l’autre, il ouvre et ferme les portes avant et arrière de cette cage après avoir noté le poids du veau une fois ce dernier immobilisé. Le tout en restant près de sa petite table de travail, tandis que les cinq mâles déambulent gentiment l’un après l’autre dans l’installation.
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Et de toute façon, qu’ils le veuillent ou non, ils n’ont pas d’autre possibilité que d’avancer ! « Cette barrière mobile est à double usage. Elle me permet soit de pousser les animaux en direction du couloir de contention ou bien vers le quai de chargement puis dans un camion. Le tout sans se mettre en danger. C’est pratique et particulièrement sécurisant. Tant pour moi-même et mes associés que pour le chauffeur qui vient charger », apprécie ce sélectionneur limousin creusois.
On s’est juste chargé du montage
Installé en Gaec avec son épouse Sandrine et son fils Antoine à Dun-le-Palestel dans la Creuse, Thierry Lagautrière ne regrette pas son investissement. « J’avais vu ce modèle au Sommet de l’élevage. Le principe m’avait plu. J’ai longuement discuté avec les responsables de la société Andrieu qui le fabrique et ce premier contact a été le bon. Ce sont eux qui ont réalisé de bout en bout l’ensemble de l’installation. Une fois livrée, on s’est juste chargé de la monter », précise Thierry Lagautrière. Elle a été positionnée au carrefour des différents bâtiments, à la place d’anciens garages. Ils ont été rasés pour construire à la place un hangar de pratiquement 200 m2 (18x 11 m) permettant d’abriter l’installation. Les dimensions du hangar ont été conçues pour permettre un bon positionnement du parc et non l’inverse. « Et à la maison, on aime quand c’est propre et bien 'carré' », ajoute le propriétaire.
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Si ces télécommandes à distance peuvent sembler un peu « gadget » aux yeux de certains, il faut reconnaître qu’elles évitent bien des allers-retours pour faire avancer les animaux. « On est forcément plus efficace quand on est deux à intervenir. Mais même seul, on arrive vraiment à faire du bon travail. »
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La cage de contention est une Marechalle qui permet d’intervenir sur tous les animaux quel que soit leur format. « Et au final, comme beaucoup d’éleveurs équipés d’installations performantes, on les utilise nettement plus souvent que l’on imaginait au départ. On a aussi un salarié. On ne peut pas se permettre de prendre de risques. Et les acheteurs potentiels qui viennent pour acheter des reproducteurs sont souvent curieux de découvrir les différentes possibilités permises par notre installation. »
Combien ça coûte
En incluant le coût du hangar, le prix de l’installation approche les 75 000 euros, se répartissant ainsi :
]]> bâtiment : 25 000 euros ;
]]> bétons : 4 000 euros ;
]]> cage de contention bascule : 16 000 euros ;
]]> parcs, couloir et barrière mobile : 26 000 euros ;
]]> fournitures nécessaires à la réalisation du jeu de barrière pour réaliser un couloir d’amener depuis le principal bâtiment d’élevage : 1 500 euros.
L’investissement a été éligible à une part de subventions car Antoine Lagautrière est un jeune installé. « Cela peut paraître cher, mais sans aucuns regrets par rapport au confort, à la sécurité de travail et à la durée d'amortissement. Reste à trouver un système pour faire venir les animaux depuis l’autre stabulation. On va probablement opter pour des barrières mobiles. »
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