[Contention des bovins] Une installation faite maison de haut niveau
Depuis dix ans, le Gaec des Reclous est équipé d’une belle installation associant bois et métal, complétée par un quai de chargement efficace. L’ensemble est utilisé au moins une fois par semaine pour les bovins mais également les ovins.
Depuis dix ans, le Gaec des Reclous est équipé d’une belle installation associant bois et métal, complétée par un quai de chargement efficace. L’ensemble est utilisé au moins une fois par semaine pour les bovins mais également les ovins.
![Le parc d’attente est un demi-cercle à barrière poussante sécurisée permettant au choix d’orienter les animaux vers un parc, vers le quai de chargement ou vers l’entrée du couloir de contention. Le sol est un béton strié et il a été coulée après avoir bien vérifié que tout fonctionnait. Il est couvert d'un peu de sciure pour ne pas glisser.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_1.JPG.webp?itok=NSFBPkGb)
![L’entrée dans le fond du couloir de contention se fait par une porte latérale respectant scrupuleusement l’angle (45°) et la dimension classiquement préconisée dans les différents documents vulgarisés par la MSA et les formateurs à la contention.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_2.JPG.webp?itok=m5AjaFT-)
![Le couloir est réglable en largeur sur toute sa longueur (8 m) et les deux parois peuvent être distantes de 35 à 85 cm de façon à y faire passer depuis le veau de 2 mois au taureau de 1200 kg. Le réglage est hydraulique avec une pompe récupérée sur une béquille de roue de remorque.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_3.JPG.webp?itok=8t9lXPpk)
![Le couloir est réglable en largeur sur toute sa longueur (8 m) et les deux parois peuvent être distantes de 35 à 85 cm de façon à y faire passer depuis le veau de 2 mois au taureau de 1200 kg. Le réglage est hydraulique avec une pompe récupérée sur une béquille de roue de remorque.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_3bis.JPG.webp?itok=ejbkYmW8)
![La porte latérale située à l’entrée du couloir de contention est constituée d’un cadre métallique sur lequel ont été boulonnées des planches de douglas de 4 cm d’épaisseur et 24 de largeur et ce sont d’ailleurs des planches de même dimension qui ont été utilisées pour la totalité de l’installation.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_4.JPG.webp?itok=IRGFblwL)
![5 et 5 bis La porte latérale du couloir est maintenue ouverte par un système de ressort qui n’est ni plus ni moins qu’une dent de pirouette et elle se referme en tirant sur un petit câble accessible aux intervenants quand ils sont debout à l’extrémité du marchepied.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_5.JPG.webp?itok=jF6B9ANK)
![5 et 5 bis La porte latérale du couloir est maintenue ouverte par un système de ressort qui n’est ni plus ni moins qu’une dent de pirouette et elle se referme en tirant sur un petit câble accessible aux intervenants quand ils sont debout à l’extrémité du marchepied.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_5bis.JPG.webp?itok=QqpQ9Sxe)
![6 L’axe autour duquel pivote la porte dans le demi-cercle est l’une des pièces maîtresses de l’installation. Compte tenu du poids conséquent de la porte (proche de 400 kg) il est constitué d’un tube plein qui a été très très solidement ancré dans le béton.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_6.JPG.webp?itok=wBV3qjOE)
![7 Et 7 bis La porte est très lourde mais facile à pousser. Initialement une petite roue fixée en haut et à droite de la porte visait à faire reposer une partie de son poids sur le haut de la paroi du demi-cercle mais au final, cela ne s’avère pas indispensable.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_7.JPG.webp?itok=H61C2hEF)
![7 Et 7 bis La porte est très lourde mais facile à pousser. Initialement une petite roue fixée en haut et à droite de la porte visait à faire reposer une partie de son poids sur le haut de la paroi du demi-cercle mais au final, cela ne s’avère pas indispensable.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_7bis.JPG.webp?itok=tTNyp3MW)
![8 Et 8 bis Le système antirecul de la porte est constitué de deux verrous régulièrement graissés. Ils viennent s’enchâsser dans deux fers en U horizontaux préalablement soudés sur des glissières enfoncées verticalement dans le sol avec un système de cliquets antiretour constitué de petits morceau de fer plat métallique soudés dans le creux du fer en U à intervalle régulier.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_8.JPG.webp?itok=s1mRH8Os)
![8 Et 8 bis Le système antirecul de la porte est constitué de deux verrous régulièrement graissés. Ils viennent s’enchâsser dans deux fers en U horizontaux préalablement soudés sur des glissières enfoncées verticalement dans le sol avec un système de cliquets antiretour constitué de petits morceau de fer plat métallique soudés dans le creux du fer en U à intervalle régulier.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_8bis.JPG.webp?itok=x88ppIqZ)
![Quai 4 La barrière est pourvue d’un système antirecul contrôlé par les intervenants qui la poussent. Cela permet de la faire avancer sans craindre un recul brutal de cette barrière si les animaux venaient à buter fortement contre elle.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_quai4.JPG.webp?itok=seQU3EsL)
![Quai 1 Les animaux rentrent dans le couloir depuis le demi-cercle.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_quai1.JPG.webp?itok=9WFwjTM9)
![Quai 2 Il rentre sans problèmes jusqu’à 10 babys de plus de 700 kg dans le couloir précédant le quai de chargement lequel a été réalisé en métal puisque lui n’est pas abrité.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_quai2.JPG.webp?itok=d29_3Ewk)
![Quai 3 Les animaux sont poussés à l’arrière d’une barrière suspendue de chaque côté sur deux rails. Elle sécurise cette opération et même les animaux les plus récalcitrants finissent forcément par monter sans risques pour les intervenants.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_quai3.JPG.webp?itok=o4GbS795)
![Dans le couloir une paroi latérale peut largement s’ouvrir pour sortir une bête qui s’est coincée, ce qui n’est arrivé qu’une fois en dix ans d’utilisation.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_paroi-laterale9.JPG.webp?itok=DSuixT3L)
![La cage de pesée contention avec vérins pneumatiques est légèrement décalée par rapport à l’axe du couloir pour favoriser l’entrée des animaux. Les vérins sont branchés sur un compresseur à air et cela permet d’intervenir en minimisant les risques quel que soit le poids de l’animal.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contentio_Gaec_Recloius_cage-pesee10.JPG.webp?itok=iXLVgZcQ)
Aidés de leur père Claude, Arnaud et Sylvain Jannot sont adroits de leurs mains et ont de la suite dans les idées. Naisseurs-engraisseurs à Colondannes dans le nord-ouest de la Creuse avec un joli cheptel Limousin, quand ils « bricolent », ils le font bien et font du costaud. Leur installation de contention mérite le détour. Mis à la part l’achat de la cage de contention, elle a été entièrement autoconstruite.
Lire aussi : Une contention fixe pour sécuriser le travail avec les bovins
Au début des années 90, une première installation avait été mise en place, mais elle n’était pas parfaite et pouvait même être dangereuse. « À l’époque j’appréhendais vraiment la perspective d’aller trier et déplacer des lots avec mes parents. » se remémore Arnaud Jannot. « On a décidé de tout refaire au moment de mon installation en 2010. On avait alors acheté un lot de génisses inscrites et on venait de redémarrer le contrôle de performances », ajoute son frère.
Pour le choix du site, l’emplacement d’une ancienne fumière couverte s’imposait. « Il est bien situé entre deux stabulations, facile à faire communiquer avec la bergerie et le bâtiment d’engraissement, avec la possibilité d’y adjoindre facilement un quai de chargement devant lequel les camions ne peineraient pas à manœuvrer. Il nous permettait aussi de disposer d’un toit déjà existant. »
Lire aussi : [Contention des bovins] Des installations pour les grands espaces sur le Cézallier
Après avoir suivi en 2009 une formation à la contention organisée par Marc Dudrut, spécialiste de cette thématique à la chambre d’agriculture, les associés ont visité plusieurs installations. « Cela nous a donné des idées sur ce qu’il fallait faire… et ne pas faire. De plus, nous avons des ovins et un parc pour les manipuler. Cela nous a inspiré sur certains aspects », souligne Arnaud Jannot.
Donner une large place au bois
Le plan a été longuement mûri en le dessinant et le redessinant à de multiples reprises. « On avait retenu le principe du demi-camembert à l’intérieur duquel on positionne une porte pleine tournant autour d’un axe avec des cliquets antirecul de façon à pousser les animaux sans être directement à leur contact et sans craindre un brutal recul de la porte au moment des bousculades. » Autre décision : donner une large place au bois. « C’est une installation couverte, donc pas de risque que les intempéries ne la dégradent. Le bois est aussi moins bruyant que le métal. Et une planche qui casse est plus facile à changer qu’une barrière ou une pièce maîtresse métallique soigneusement soudée qui se tord. De plus, la plupart de nos bâtiments sont déjà en grande partie construits ou bardés en bois. »
300 heures de travail
Le parc a été construit au cours de l’hiver 2010-2011 entre les séances de soins aux animaux. « On était bien décidés à tout faire nous-mêmes, histoire de limiter les frais. » Au final, il leur aura coûté 8 000 € de fourniture pour le parc et quai de chargement (ferraille, bois, barrière, béton…) puis 14 000 € pour la seule cage de contention achetée et mise en service quatre ans après le parc. « On n’occulte pas pour autant notre temps de travail. On l’estime à environ 300 h », précisent les deux frères. « Mais on ne regrette rien. Si on compte les séances de pesées, soins, contention, tri et chargement on y fait passer des bovins plus d’une centaine de fois par an. C’est un de nos outils le plus fréquemment utilisé. Le quai de chargement nous sert aussi pour les agneaux. Et tout en limitant les risques d’accident, il nous fait gagner du temps. On fait 160 pesées en 3 h au cours des séances de contrôle de performance. » La seule évolution va consister – en principe cet hiver – à la création peu après la sortie de la cage de contention d’un grand parc de rassemblement bien fermé.
En bref
Gaec à quatre associés : Arnaud et Sylvain Jannot et leurs parents Évelyne et Claude. Cheptel limousin inscrit avec 180 vêlages/an en système naisseur engraisseur avec une production de taurillons, complété par une troupe de 250 brebis.
Un quai de chargement mixte bovin/ovin
Le quai de chargement est accessible depuis le demi-cercle par un panneau ouvrant et une porte coulissante. Une fois qu’ils sont entrés dans le couloir, les animaux sont poussés vers l’intérieur du camion par une barrière sécurisée sur rail évitant tout contact avec les bovins. Le système fonctionne aussi très bien avec les agneaux, lesquels ne sont guère dangereux mais auraient bien suffisamment de malice pour passer dans un petit espace et se sauver dans la cour.