Aller au contenu principal

Identification électronique
Chez Sylvain Vilatte, pesée et tri sont automatisés

Dans la Sarthe, Sylvain Vilatte travaille en plein air intégral et seul. L’identification électronique est pour lui une technique d’avenir pour faciliter le travail.

« Je trie seul les broutards selon leur poids au moment de leur vente. C’est très rapide, il faut environ dix secondes pour lire la puce, peser l’animal et le faire sortir dans le bon parc. »
« Je trie seul les broutards selon leur poids au moment de leur vente. C’est très rapide, il faut environ dix secondes pour lire la puce, peser l’animal et le faire sortir dans le bon parc. »
© Agri 72

Installé à La Flèche dans la Sarthe, Sylvain Vilatte élève 100 mères limousines en système naisseur. Il travaille en plein air intégral et seul. « L’identification électronique est pour moi une technique d’avenir pour faciliter le travail, avec des troupeaux qui vont en grandissant et la maind’oeuvre qui va en diminuant », estime l’éleveur. Sylvain Vilatte participe depuis 2007 à une expérimentation sur l’identification électronique.Tous les veaux nés depuis le début de ce projet sont équipés d’une puce, et ils représentent désormais les trois quarts du troupeau. Son installation permet une valorisation très aboutie de l’identification électronique par rapport aux possibilités techniques actuelles. « Avec mon installation, je pèse et trie seul très rapidement mes animaux. » Il est équipé d’un couloir de contention classique de six mètres, réglable en largeur selon le format des animaux, avec une bascule. Un lecteur de puces est fixé sur le côté gauche au niveau de la tête des animaux quand ils sont immobilisés sur la bascule. Les expérimentations sur le terrain ont montré que l’identification électronique des animaux en mouvement est plus délicate.Trois portes de sortie sont équipées d’un dispositif automatique programmable selon le poids ou le numéro d’identification des animaux.

SUIVI PRÉCIS DES CROISSANCES

« Je l’utilise pour trier les broutards selon leur poids au moment de leur vente. C’est très rapide, il faut environ dix secondes pour lire la puce, peser l’animal et le faire sortir dans le bon parc. L’autre manipulation que j’apprécie particulièrement est le tri des génisses pour la mise à la reproduction, à partir de 450 kg vif. » Il n’exploite pas par contre la possibilité de trier sur le critère numéro d’identification. Cela est un peu plus compliqué car il faut prendre le temps de saisir ces informations. « Je regrette que le transfert des résultats de pesée ne puisse pas encore se faire automatiquement vers mon logiciel de gestion de troupeau. C’est une question de temps, cela devrait aboutir prochainement. » Pour l’instant, il doit ressaisir à partir d’un bon vieux bout de papier les résultats de pesée sur son ordinateur de bureau, avec à la clé un risque d’erreur et du temps à y passer. Sylvain Vilatte imagine d’autres exploitations intéressantes de cette technique, par exemple le tracé automatique de la courbe de croissance de chaque animal depuis la pesée faite à la naissance, à partir de chacun de ses passages dans le couloir. Il est en système tout herbe et les suivis de croissance l’aident à mieux gérer les surfaces et l’alimentation. « Je crois que quand on a testé l’identification électronique, on ne revient pas en arrière. » L’éleveur ne voit pas spécialement la nécessité de s’équiper d’un lecteur de puce portatif, pour peut être pouvoir recueillir des informations sur les animaux au pâturage. « Les numéros sont toujours présents sur les boucles, je continue à travailler ainsi. »

Les plus lus

<em class="placeholder">« Toutes les rations sont revues chaque année, une fois tous les fourrages récoltées et leur composition évolue en fonction des opportunités d&#039;achats de sous-produits ...</em>
Engraissement : « Chaque broutard acheté m'a permis d'obtenir une marge nette de 120 euros »

Thomas Rondier, à la tête d’un système naisseur-engraisseur avec achat dans le Cher, est parvenu au cours des cinq dernières…

<em class="placeholder">Kathleen Brémont et Stéphane Le Moigne, à la tête d’un troupeau de 170 mères Angus à Ver dans la Manche</em>
Abattoir à la ferme : « De leur naissance jusqu’à l’abattage, nos bovins ne quittent jamais leur lieu de vie »

C’est une première en France. Kathleen Brémont et son compagnon Stéphane, à la tête d’un troupeau de 170 mères Angus à Ver…

<em class="placeholder">engraissement de jeunes bovins </em>
Engraissement des broutards : quelles sont les opportunités de marché à saisir ?

En France, les cours porteurs de la viande, le développement de la contractualisation et les soutiens au financement ont …

balle ronde paille chargement pailleuse
Astuce d’éleveur : « Je travaille en sécurité grâce à un support de chargement des balles dans la pailleuse et une tablette d’écornage »

Patrick Feuillet, à Mont-Saint-Jean dans l’Aisne, élève seul 80 mères charolaises. Pour travailler en sécurité, il multiplie…

champ de triticale essais variétaux
Céréales en élevage bovins viande : le triticale a quarante ans et toujours tous ses atouts

Rustique, productif en paille, peu sensible à l'acidité, le triticale est plébiscité par les éleveurs.

<em class="placeholder">Nicolas Urbain naisseur engraisseur en race limousine dans la Creuse</em>
Engraissement : « Mon autonomie est poussée un cran plus loin »

Nicolas Urbain, situé dans la Creuse, ne laisse rien partir en maigre. En 2023, la marge brute de son atelier viande frôle 157…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande