Changement climatique : « Le confort thermique des bovins au cœur de la conception de mon bâtiment »
Afin de supporter des températures de plus de 40 °C l’été, Mathieu Lagouarde a placé en priorité numéro un le confort thermique de ses blondes d’Aquitaine lors de la conception de son nouveau bâtiment.
Afin de supporter des températures de plus de 40 °C l’été, Mathieu Lagouarde a placé en priorité numéro un le confort thermique de ses blondes d’Aquitaine lors de la conception de son nouveau bâtiment.
La construction d’un nouveau bâtiment d’élevage était nécessaire pour accompagner l’agrandissement du cheptel, passé de trente à soixante mères à l’installation de Mathieu Lagouarde en Gaec avec son père Christian. Achevé en 2018, le bâtiment de 1500 m² abrite 53 mères pour une surface de 13,5 m² par couple, ce qui améliore le confort thermique l’été. « Nous considérons que le bâtiment est à sa capacité maximale, même si les normes nous autorisent à y loger davantage d’animaux », relate Mathieu.
Le bâtiment, d’une hauteur de 11 mètres et orienté ouest-est, capitalise sur la ventilation naturelle pour rafraîchir l’ambiance. Les faces sud et est sont entièrement ouvertes. Les stabulations, donnant sur le côté sud, sont protégées des courants d’air par des filets brise-vent déroulables. Au nord et à l’ouest, des ventelles jouent également ce rôle. Enfin, le toit bipente comprend un décrochage d’un mètre au niveau de la faitière.
« Je suis très satisfait de ce bâtiment, affirme Mathieu. Ces deux dernières années, nous avons vécu des températures de plus de 40 °C pendant plusieurs jours, et l’ambiance est restée correcte pendant la journée, bien qu’il y fasse lourd le soir. » En effet, le soleil tape sur les bardages ouest, dont une partie est en translucide pour laisser entrer la lumière. « À cause de cela, nous avons arrosé quelques vaches en fin de soirée l’été dernier », précise l’éleveur.
Un bâtiment à bas coût grâce à la participation d’un investisseur photovoltaïque
La construction du bâtiment a été financée par un investisseur : celui-ci possède la charpente et les panneaux photovoltaïques. L’éleveur a participé au financement de la charpente à hauteur de 7 000 euros. La stabulation a quant à elle nécessité 90 000 euros d’investissements, sur lesquels 28 000 euros proviennent de subventions.