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" Ça devient compliqué ! "

Une fracture qui s'est aussi, au final, traduite par l'achat d'un congélateur.
© J.-M. Nicol

Il est loin le temps où un animal accidenté était reçu à n'importe quelle heure à l'abattoir local pour y abréger ses souffrances et pour en récupérer la viande. Les installations ont disparu en même temps que le service d'urgence, et dans le meilleur des cas ces abattages sont désormais réalisés une fois par jour en fin de chaîne, sauf le week-end… ou même toute la semaine si le gestionnaire en a décidé ainsi. L'urgence devient alors toute relative ! L'animal qui souffre d'une vraie urgence doit être abattu à la ferme, comme celui qui ne peut plus se lever tout seul ou celui dont la souffrance serait exacerbée par le transport.

Mais ça se complique, car il faut abattre à la ferme cet animal dans les règles de l'art après l'avoir étourdi, sans souiller la carcasse pour la garder des risques de contamination, en veillant évidemment à la réfrigération de la viande pour la faire admettre promptement à l'abattoir en vue de son inspection, qui s'apparente aux yeux de l'éleveur à un coup de poker. S'il perd, il est soumis à une triple peine financière : il perd sa bête, il paye sa prise en charge jusqu'à l'abattoir, il paye enfin l'abattage et l'élimination de la carcasse. De quoi le faire réfléchir trois fois.

Heu-reux !

Cet éleveur-là s'en est bien tiré car sa bête se levait seule et elle tenait debout, elle ne présentait pas de signes d'extrême souffrance, le transport vers l'abattoir n'a pas duré plus d'un quart d'heure, elle n'était pas en fin de gestation, la fracture ne s'est pas produite un vendredi après-midi et il a récupéré son chèque de caution amputé des frais d'abattage. Mais il a dû acheter un congélateur car le sien était déjà plein. C'était ça ou une carcasse donnée pour 1€ le kilo. Il est difficile de se sentir très à l'aise dans une souricière !

" L'abattoir n'assure plus le service d'urgence "

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