Aux États-Unis, la recapitalisation du cheptel allaitant est en cours

Le nombre de vaches allaitantes avait beaucoup diminué aux États-Unis ces dernières années. Ce chiffre était passé d'environ 33 millions de têtes en 2005 à 30 millions l’an dernier. Le corollaire de cette évolution a été la nette baisse du nombre d’animaux maigres disponibles. Leur prix a, de ce fait, nettement progressé, attisant le flux des importations de broutards depuis le Mexique et le Canada afin de venir garnir les feed-lots des États-Unis. Cette progression a respectivement été de + 19% et + 13% entre 2013 et 2014.
« On est cependant depuis l’an dernier en phase de recapitalisation du cheptel allaitant », a expliqué Pauline Madrange, agroéconomiste à l’Institut de l’élevage lors d’une journée organisée sur les marchés mondiaux de la viande bovine. « C’est aussi lié à la fin de la séchersse en Amérique du Nord. » Elle a permis une nette amélioration des disponibilités fourragères. Ce manque de fourrage avait obligé à liquider un certain nombre d’animaux dans les zone de naissage.
Ce début de recapitalisation est aussi très lié à la hausse des prix du bétail fini et par ricochet du bétail maigre. Cependant cette recapitalisation est encore timide. Elle ne permettra pas à brève échéance de revenir aux effectifs du début des années 2000, amputant quelque peu le potentiel de production du pays.