Biodiversité : le Parlement européen favorable à des objectifs contraignants pour 2030
Dans le cadre de la stratégie de l'UE pour la biodiversité à l'horizon 2030, l'UE s'est fixée de nouveaux objectifs pour la prochaine décennie. Les députés réunis au Parlement européen de Strasbourg viennent d’approuver ce 9 juin une résolution réclamant à l’UE des objectifs plus « contraignants » à l’horizon 2030.
Dans le cadre de la stratégie de l'UE pour la biodiversité à l'horizon 2030, l'UE s'est fixée de nouveaux objectifs pour la prochaine décennie. Les députés réunis au Parlement européen de Strasbourg viennent d’approuver ce 9 juin une résolution réclamant à l’UE des objectifs plus « contraignants » à l’horizon 2030.
Le cadre pour les efforts de l’Union européenne en matière de protection de la biodiversité reposait sur la Stratégie biodiversité de l’UE à l’horizon 2020, introduite en 2010. Les députés européens viennent d’approuver ce 9 juin au Parlement européen de Strasbourg une résolution sur la « stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: ramener la nature dans nos vies ». Les députés se sont prononcés à 515 voix pour, 90 contre et 86 abstentions pour ce texte réclamant à l’UE des « objectifs contraignants » à l’horizon 2030 afin de préserver la biodiversité du continent.
Les députés déplorent vivement que l’UE n’ait pas atteint ses objectifs en matière de biodiversité pour 2020, et déclarent que la nouvelle stratégie doit s’attaquer de manière adéquate aux cinq principaux facteurs de changements dans la nature: les changements dans l’utilisation des terres et des mers, l’exploitation directe des organismes, le changement climatique, la pollution et les espèces exotiques envahissantes. Ils insistent sur l’importance de mobiliser 20 milliards d’euros par an pour les actions en faveur de la biodiversité en Europe.
Protéger au moins 30 % des zones marines et terrestres
Les députés soutiennent les objectifs de l’UE de « protéger au moins 30 % des zones marines et terrestres de l’UE (forêts, zones humides, tourbières, prairies et écosystèmes côtiers) ». Ils ont approuvé par ailleurs que « 10 % des océans et des terres de l’UE, y compris toutes les forêts primaires et anciennes restantes et autres écosystèmes riches en carbone devraient être laissés essentiellement intacts ».
La Commission européenne souhaite une mise en œuvre par les pays de l’UE au niveau national, en coopération avec les autorités régionales et locales.
Autre objectif contraignant : restaurer la nature sur au moins 30 % des terres et des mers de l’UE. Il s’agit de remettre les espèces et habitats dans un état de conservation « favorable ».
Freiner le déclin des pollinisateurs
Pour la Commission, le déclin des pollinisateurs n’est pas seulement « mauvais pour la biodiversité » mais il constitue également une « menace pour la sécurité alimentaire ». Ils appellent donc à une révision urgente de l’initiative de l’UE sur les pollinisateurs. Un nouveau cadre de surveillance des pollinisateurs devrait être instauré dans toute l’Union.
Développer les espaces verts urbains
Autre levier possible pour plus de biodiversité : les zones urbaines vertes, qui peuvent « contribuer au bien-être physique et mental de la population ». La Commission soutient la création d’une « plateforme européenne pour le verdissement urbain ». La résolution fixe des objectifs contraignants dans ce domaine, notamment :
. un quota minimal de toitures végétalisées sur les nouveaux bâtiments
. le soutien à l’agriculture urbaine
. l’assurance qu’aucun pesticide chimique n’est utilisé
. la réduction de l’utilisation des engrais dans les espaces verts urbains de l’UE.
Une agriculture consommant moins d’intrants chimiques
A l’horizon 2030, la Commission demande une affectation d’au moins 25 % des terres agricoles à l’agriculture biologique. Un chiffre qui devrait être revu à la hausse à moyen et long terme.
Les députés ont approuvé les objectifs de la Commission à l’horizon 2030 visant à réduire :
. l’utilisation de pesticides chimiques de 50 %
. l’utilisation d’engrais d’au moins 20 %
. les pertes de nutriments d’au moins 50 %.