Petits fruits rouges : « La libre cueillette limite le temps de récolte mais entraîne plus de pertes »
Marion Seguin, productrice de petits fruits bio en Loire-Atlantique, commercialise l'essentiel de sa production en libre cueillette.
Marion Seguin, productrice de petits fruits bio en Loire-Atlantique, commercialise l'essentiel de sa production en libre cueillette.
Installée en 2018 à Saffré en Loire-Atlantique, Marion Seguin cultive 1,4 ha de petits fruits bio, dont 0,5 ha est en production. Elle produit des fraises, framboises, cassis, groseilles, loganberries, de la rhubarbe, des baies d’Aronia et du safran. Mis à part le safran et les baies d’Aronia, vendues séchées pour leur valeur nutritionnelle, l’essentiel de sa production est vendu en libre cueillette.
« La cueillette est ouverte trois matinées par semaine et sur rendez-vous, explique-t-elle. Il faut faire de la pédagogie : la règle est que l’on cueille tout ce qui est mûr sur le rang. J’aime l’échange et la libre cueillette limite le temps de récolte. Le prix toutefois est inférieur en fraise. Il faut aussi accepter de recevoir les particuliers jusqu’à 20 h. La libre cueillette entraîne aussi plus de pertes et plus de problèmes sanitaires liés à Drosophila suzukii. Je repasse donc derrière les cueilleurs pour enlever tous les fruits pourris. »
Paille sur le rang et toile tissée sur les côtés
Pour Marion Seguin, avoir de l’efficacité et de la rentabilité est essentiel. La productrice paille ses cassis, groseilles et framboises, avec de la paille sur le rang et de la toile tissée sur les côtés. « L’entretien nécessite deux fois moins de temps, estime-t-elle. Et cela permet aussi une meilleure régénération des pousses et limite les maladies. » Elle a aussi augmenté l’écart entre rangs pour pouvoir passer des outils et pour plus d’aération. Elle déstolone avec un mini taille-haie sur batterie. Et elle a quantifié ses temps de travail pour mieux anticiper les besoins pour la saison prochaine.